La Fondation Mohamed VI des Oulémas africains, a appelé mercredi les savants musulmans, à «ne pas rester sans rien faire», face à la montée de l’extrémisme violent et à l’action de groupuscules qui ternissent le nom de l’Islam. C’est du moins ce qu’a rapporté un confrère de l’AIB en séjour à Abidjan.
«Devant de telles graves situations, les Oulémas africains ne peuvent pas rester immobiles, figés, inertes sans rien faire », a déclaré, mercredi selon l’AIB, le secrétaire général de la Fondation Mohamed VI des Oulémas africains (FM6OA), Dr Si Mohamed Rifki.
M. Rifki s’exprimait lors du colloque international du dialogue inter-religieux qui se tient à Abidjan (République de Côte d’Ivoire), du 23 au 25 février 2022 autour du thème « Le message éternel des religions».
Il faisait allusion, dans ces propos, à la montée de l’extrémisme religieux dans certaines sociétés africaines.
A en croire notre confrère, le secrétaire général de la FM6OA a déploré que beaucoup de régions africaines se trouvent prises au piège « par des groupuscules qui essaient de perpétuer leurs forfaits au nom de l’Islam, en invoquant perfidement Dieu le Très-haut et le Prophète de la Miséricorde, Paix et Salut sur lui »
Pour lui, il s’agit là d’une « situation intolérable qui stigmatise et pervertie la réputation d’une religion ».
Elle appelle à une implication « active » des Oulémas (savants musulmans), a-t-il insisté, ajoutant qu’en vertu des devoirs religieux qui leur incombent ainsi que la responsabilité d’exégèse dont ils ont en charge, les Oulémas africains doivent coordonner leurs efforts, à cet effet.
Dr Rifki a cité, pour ce faire, trois principaux résultats à atteindre.
Il a s’agit, en premier lieu, du «rétablissement en Afrique de l’image authentique d’un Islam Tolérant et de paix ». En deuxième lieu, il est question de la « préservation continue de la paix entre les Africains eux-mêmes, au sein de leurs sociétés ». En dernier lieu, il consiste à la « protection des sociétés africaines, en les mettant en garde contre les menaces que ces crimes, drapés de couverture religieuse, font peser sur la stabilité de leurs sociétés».
La tenue du colloque international du dialogue inter-religieux d’Abidjan est une initiative de la FM6OA qui entend, selon les termes de référence de l’évènement, « pérenniser la paix en Afrique et en Côte d’Ivoire à travers le dialogue inter-religieux et la continuité du message éternel des religions sur la paix dans le monde ». La Fondation est une institution créée par le roi Mohamed VI du Maroc, Amir Al Mouminine. Elle œuvre, entre autres, à la protection des constantes religieuses communes en Afrique et la promotion d’un islam tolérant. La FM6OA compte 34 sections locales reparties sur le continent africain.