La deuxième session ordinaire de l'Assemblée nationale s'est ouverte, mercredi à Ouagadougou, en vue de voter la loi de finances gestion 2014 estimée à environ 1800 milliards de F CFA.Baptisée « session budgétaire », cette session qui durera 90 jours, sera essentiellement consacrée au vote du projet de loi de finances portant budget de l'Etat, gestion 2014 avec l'audition des ministres impliqués dans l'élaboration du budget.Outre le vote du budget, les députés devront examiner des projets de loi, notamment la convention relative aux garanties internationales portant sur des matériels d'équipements mobiles et à l'orientation de la recherche scientifique et de l'innovation.Cette session connaîtra également l'élection des membres du bureau du Parlement et le renouvellement des commissions générales.
A cette occasion, le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba a indiqué que le budget 2014 va s' adapter au contexte international marqué la crise financière internationale et au plan national par des besoins pressants au niveau social.
« Nous allons faire en sorte que dans ce budget, l'on puisse avoir des initiatives pour améliorer les conditions de vie des populations », a fait remarquer M. Bembamba, ajoutant que lors du conseil des ministres du 11 septembre dernier, le gouvernement a pris des mesures sociales.
Soulignant que le budget 2014 va renforcer ces mesures, le ministre en charge de l'Economie a dit que ce budget doit faire en sorte qu'il y ait des actions par rapport à un certain nombre de questions essentielles, notamment l'emploi, le soutien aux couches défavorables et le pouvoir d'achat.
« Pour nous, il s'agit de continuer à avoir une croissance économique forte, mais au-delà de la croissance, pouvoir mieux repartir le fruit de cette croissance », a relevé M. Bembamba, précisant attendre des députés qu'ils accompagnent et ajustent leurs propositions pour mieux répondre aux besoins des populations.
Dans son adresse, le président de l'Assemblée nationale, Appolinaire Soungalo Ouattara a rappelé que cette session s'ouvre dans un contexte où l'économie du Burkina a fait preuve de résilience, en dépit d'une conjoncture extérieure difficile.
Selon les statistiques du ministère en charge de l'Economie, le taux de croissance du Produit intérieur brut est passé autour de 7, 5% sur la période 2010-2012 contre 4,3% en moyenne entre 2007 et 2009. Attribuant ces performances à l'ensemble des secteurs de production et des acteurs de la vie économique, M. Ouattara a par ailleurs salué la maîtrise du taux de l'inflation qui se situe à 2% sur la période 2010-2012.
M. Ouattara a aussi salué les récentes mesures sociales gouvernementales en vue d'accompagner les différents acteurs de l' économie dans le but de promouvoir une croissance de plus en plus inclusive. Il s'agit de la revalorisation de la rémunération des travailleurs, le maintien du dialogue avec les syndicats, la consolidation des filets sociaux en faveur des couches vulnérables, la création d'emplois et de revenus au profit des jeunes.