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L’Observateur Paalga N° 8466 du 26/9/2013

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2e session de l’Assemblée : sous le signe de la simplicité
Publié le jeudi 26 septembre 2013   |  L’Observateur Paalga


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© Autre presse par DR
Assemblée nationale du Burkina Faso


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C’est parti pour la 2e session parlementaire de l’année 2013 ! D’une annonce solennelle suivie d’un coup de maillet, le président Apollinaire Soungalo Ouattara l’a lancée. Cette session sera marquée du sceau de la simplicité, selon l’hôte de la soirée. Cette Chambre haute n’étant toujours pas mise sur pied, les députés ne siègent-ils pas à l’Assemblée dans l’illégalité ? A écouter les différents interlocuteurs, les avis semblent partagés.A César ce qui est à César. De même, il faut remettre ce qui lui appartient à la Direction générale des médias de l’Assemblée nationale qui a eu le mérite de distribuer aux reporters, et dans un langage pédagogique, un mémo-presse sur les tenants et les aboutissants de la deuxième session ordinaire, qui a ouvert ses portes le 25 septembre 2013 à 16 heures. Il est précisé dans ledit document que l’Assemblée nationale sera pendant 90 jours en session ordinaire, la deuxième de 2013.La première s’étant déroulée du 6 mars 2013 (premier mercredi du mois de mars selon l’article 87 de la Constitution) au 3 juin 2013 (soit 90 jours). Le point d’orgue de cette session, appelée aussi session budgétaire, sera l’examen de la loi de finances portant budget de l’Etat, gestion 2013.

D’ores et déjà, la conférence des présidents, réunis la veille, avait examiné l’avant-projet d’ordre du jour qui sera soumis à la séance plénière pour adoption.
Comme il est de coutume, la cérémonie d’ouverture a débuté avec l’appel nominal des députés faite par l’honorable …Cet exercice consiste en la vérification des présences des élus nationaux. Il ressort de cet appel qu’il y a 17 absents, 10 procurations et 121 votants. Avant de clore la séance d’ouverture, l’hôte des lieux a prononcé son discours qui a tourné autour de la situation sociale, économique et politique du Pays des hommes intègres.
Il a, pour terminer, placé cette 2e session sous le signe de la simplicité. C’est un truisme que d’affirmer que l’ombre du Sénat plane. Du reste, la Constitution précise que doivent coexister la Chambre haute (le Sénat) et la Chambre Basse (l’Assemblée nationale). Les députés ne fonctionnent-ils pas dans l’illégalité d’autant qu’il n’y a pas jusque-là de Sénat ? Le point de vue de Bouba Yaguibou, député ADF-RDA : «Je pense que ce n’est pas une question qui se pose. Nous sommes parfaitement dans la légalité. Si ce n’était pas le cas, les hautes autorités auraient pris les devants. En toute chose, il faut aller dans un sens qui permette aux choses d’aller le mieux possible et non de prendre des positions tranchées».

«Mes impressions ? Demandez aux nouveaux»
C’est la position à quelques nuances près de député CDP Rosalie Bassolé. «Dans l’illégalité ! Non ! Je ne pense pas. Depuis la 1re législature nous fonctionnons ainsi. Je pense que tout va bien. Au fur et à mesure, l’on complète les institutions». Position que ne partage pas du tout Ablassé Ouédraogo, parlementaire de l’opposition. «Le président devrait introduire une demande de relecture de la Constitution pour qu’on puisse se débarrasser de tout ce qui n’est pas pertinent, et le Sénat en fait partie. Nous légiférons actuellement dans l’illégalité. Aujourd’hui, s’il y avait une vacance de pouvoir, nous serions dans une situation où le Burkina aura des difficultés à gérer la situation puisque la Constitution précise qu’en cas de vacance de pouvoir, c’est le président du Sénat qui doit assurer la transition. Alors qu’il n’y a ni Sénat encore moins de président». Quant à la parlementaire CDP, Fatou Dienderé, un brin taquin, elle nous renverra à nos chères études par cette réplique : «Mes impressions ? Demandez à ceux qui viennent d’arriver (Ndlr : les nouveaux élus) ; ce ne sont pas nous autres qui sommes ici depuis 20 ans qui avons encore quelque chose à dire».


Issa K. Barry



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