Une réunion du comité exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF) s’est tenue, le lundi 21 février 2022, dans climat de crise. Une dizaine de membres ont claqué la porte pour dénoncer certaines discordances au sein du comité.
Le porte-parole des dissidents, Jean-Claude Ramdé : « les textes disent qu’il faut 12 membres du comité exécutif pour que les décisions soient validées ».
Bilan de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) TotalEnergies Cameroun 2021, informations relatives au non-renouvellement des contrats des entraîneurs des Etalons A étaient, entre autres, les points inscrits à l’ordre du jour de la réunion du comité exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF) dans la soirée du lundi 21 février 2022 à Ouagadougou. Mais avant, dans la matinée, la justice avait ordonné au président de la FBF Lazare Banssé de réintégrer les quatre membres révoqués le 15 octobre 2021, sous peine d’être financièrement sanctionné. Ce qui a été fait avec des invitations à eux envoyés pour la réunion prévue pour 18h, dans un restaurant de Ouaga 2000. La rencontre a, à peine commencé que (moins de 3 quarts d’heures après), dix membres sur les dix-huit présents dans la salle claquent la porte. Ils quittent la salle, brandissant trois arguments pour justifier leur acte. Il s’agit selon leur porte-parole, Jean Claude Ramdé (qui fait partie des quatre personnes révoquées en octobre 2022), de la présence de deux personnes qui ne sont pas membres du comité exécutif que le président aurait refusé de faire sortir. Le 2e point d’achoppement est le non-respect du délai de convocation des quatre membres réintégrés du matin.
Bientôt un entraineur intérimaire pour les Etalons
Pour M. Ramdé, les convocations devaient leur parvenir sept jours au plus tard avant la réunion. Il avoue que lui et les trois autres n’ont reçu les convocations qu’à 14h, soit 4 heures avant la rencontre. La dernière pomme de discorde est le temps de 2 heures requis pour la réunion, « insuffisants » selon Jean Claude Ramdé pour évacuer trois sujets importants. Car au préalable, il faut un bilan de toute sorte comme ceux financiers et moraux de la CAN. « Le comité exécutif est un organe de décision et nous ne tôlerons pas qu’on vienne seulement nous dire pourquoi les contrats des entraineurs n’ont pas été renouvelés alors que nous n’avons pas été associés à la prise de décision », a-t-il argumenté. La réunion s’est donc poursuivie avec seulement huit membres sur les vingt et un que compte le comité exécutif de la FBF, et des « décisions ont été prises ainsi que des recommandations faites ». Cependant, les frondeurs indiquent que les décisions prises au cours de la réunion ne sauraient être valides. « Les textes disent qu’il faut 12 membres du comité exécutif pour que les décisions soient validées. Mais ils ne valent pas ce nombre », a justifié Jean-Claude Ramdé.
Le 2e vice-président de la FBF, Issa Sidibé : « une commission sera mise en place pour le choix du futur sélectionneur national ».
Pour le 2e vice-président de la FBF Issa Sidibé, « administrative-ment », le contrat du sélectionneur national Kamou Malo prend fin le 28 février prochain. «Un cahier de charges sera mis en place avec des nouveaux objectifs et les résultats attendus. Cela sera soumis à un appel d’offre ouvert. Ce qui veut dire que Kamou Malo peut postuler comme d’autres. Une commission sera en place pour le choix du futur sélectionneur national », a laissé entendre M. Sidibé. Il a informé que pour les deux matchs amicaux des Etalons les 26 et 29 mars prochains face respectivement au Kossovo et à la Belgique, un entraineur intérimaire sera désigné pour conduire la mission. « La fédération a des entraîneurs pour les autres équipes nationales. Elle fera appel à l’un d’eux pour assurer l’intérim », a indiqué Issa Sidibé. En tous les cas, la sérénité est loin d’être de mise ces dernières semaines au sein de la Fédération burkinabè de football.