Les femmes de Simon jubilent depuis hier 25 septembre 2013. La raison, l’augmentation de leur traitement mensuel qui passe de 12 500 F à 37 000 FCFA, soit du simple au triple. La bonne nouvelle est venue de l’actuel maire de la commune de Ouagadougou, Marin Ilboudo.
Grasse matinée ? Non ! Cette expression n’existe pas dans leur vocabulaire. Du moins, la matinée, elles la passent sur les différentes voies bitumées de la commune de Ouagadougou. Mais pourquoi donc ? Pour mendier peut-être ? Non, pour chercher leur pitance quotidienne.
Cela, en balayant les rues de la capitale. Elles, ce sont les 2094 braves dames de la brigade verte, qui, debout dès l’aube, ont le devoir de rendre propre la capitale avant les heures de pointe, mais malheureusement elles respiraient la poussière, interrompaient leur sommeil et transpiraient de partout pour ne toucher que la somme de 12 500 FCFA.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement a pris des mesures pour revoir à la hausse leur salaire. D’où la convocation du maire de la capitale, Marin Ilboudo, pour annoncer à la brigade verte les mesures les concernant : «Nous sommes venus porter à la connaissance des femmes de la brigade verte le contenu des mesures gouvernementales qui ont été prises dans le cadre du soutien aux personnes vulnérables, notamment des femmes et des jeunes. En ce qui concerne la Brigade verte, il s’agit du rehaussement de leur rémunération à 37 000 FCFA pour leur permettre de subvenir à leurs besoins».
A cette annonce, les femmes ont observé un standing ovation suivi de quelques pas de danse, une façon d'exprimer leur joie après plusieurs années passées à toucher 12 500 FCFA le mois : «Sincèrement, nous, les agents de la brigade verte, sommes très contentes. On ne s’attendait pas à cela et nous disons merci au maire de la commune de Ouagadougou et à notre directeur. Nous sommes dans la joie et les mots me manquent», a confié Habibou Balima, toute émue.
Outre cette augmentation de salaire, d’autres solutions complémentaires pour le bien-être de ces femmes sont en train d’être envisagées, à en croire l’édile : «Il y a d’autres mesures qui ne sont pas encore bien ficelées. Il s’agit de la couverture sanitaire et sociale, de l’accompagnement en termes d’alphabétisation en langues nationales et la formation en activité génératrice de revenus». Pour joindre l’utile à l’agréable, 10 tonnes de maïs et 5 tonnes de riz ont été distribuées aux femmes. Toujours selon le maire, ces vivres sont une contribution pour marquer la solidarité de la municipalité vis-à-vis de ces braves femmes affectueusement appelées "les femmes de Simon", l’ancien maire. Et si l’on se fie à certaines traditions africaines, le grand frère n’étant plus aux affaires, c’est au petit frère que revient la charge des femmes et des enfants. A compter donc de la fin de ce mois de septembre, elles percevront 37 000 FCFA.
