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Burkina Faso : la confédération paysanne craint une catastrophe alimentaire

Publié le samedi 19 fevrier 2022  |  minute.bf
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© Autre presse par DR
Crise alimentaire : 6,3 millions de personnes menacées de faim dans 5 pays dont le Burkina
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La Confédération paysanne du Faso (CPF), a invité, ce vendredi 18 février 2022, au cours d’une conférence de presse, les nouvelles autorités à prendre des mesures pour la professionnalisation du secteur agricole. La CPF note une très mauvaise saison agricole pour cette campagne 2021-2022.

Les résultats de l’observation des exploitations familiales agricoles montrent que la campagne agro-Sylvio-pastorale 2021/2022 a été mauvaise sur l’ensemble du territoire national et alarmante dans certaines localités. Ce qui présage, selon la CPF, une situation alimentaire et nutritionnelle très difficile pour la population burkinabè. C’est pourquoi elle a saisi l’occasion de l’installation des nouvelles autorités du pays pour les interpeler à prendre des mesures urgentes sur la situation alimentaire très précaire qui sévit déjà sur le territoire national.

La cartographie de la situation alimentaire au Burkina Faso, selon les conférenciers, indique que « dans leur majorité soit plus de 60%, les producteurs ont estimé que la compagne agro-Sylvio-pastorale a été très mauvaise ». « La situation est encore plus alarmante dans les régions du Nord, du Centre-nord, du Centre-est et de l’Est où plus de 80% des exploitants agricoles ont apprécié très négativement les résultats de la campagne. Environ 67% des exploitants familiaux estiment ne pas pouvoir couvrir leurs besoins alimentaires » a détaillé Marc Gansonré, Secrétaire général de la Fédération des associations des sociétés coopératives des professionnels agricoles du Burkina (FESCOOPA-B). Cette cartographie présage près de 2,7 millions de personnes qui pourraient avoir besoin d’une assistante alimentaire d’ici le mois d’août 2022, soit 12% de la population globale, a déclaré le président de la CPF, Bassiaka Dao.

Plusieurs facteurs expliquent cette baisse de rendement, selon la CPF, à savoir : les longues poches de sécheresses, la baisse de la pluviométrie dans la plupart des régions du pays. C’est le lieu, affirme le président du CPF, de repenser la politique d’irrigation au Burkina Faso. Il préconise une professionnalisation du secteur agricole afin d’être indépendant vis-à-vis de la pluviométrie de plus en plus défaillante.

Aussi, la situation sécuritaire a un impact négatif sur la production agricole du faite que des personnes ont fui leurs zones de culture.

« Prendre des mesures immédiates pour le renforcement du stock de sécurité et d’intervention, fournir des vivres aux ménages vulnérables et aux agriculteurs déficitaires, la sécurisation de l’ensemble du territoire, le retour des personnes déplacées internes dans leur localité d’origine et un accompagnement pour reprendre leur culture », a recommandé la CPF.

En rappel, la campagne agricole de la saison humide 2022-2023 a été lancée officiellement le 27 mai 20221 à Bangrin dans la commune de Loumbila sous le thème : « distribution électronique des instants et équipements agricoles : rôle et implication des acteurs pour une opération réussie ».

Mathias Kam (Stagiaire)
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