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Burkina Faso: Lancement d’un projet de recherche pour booster la production de l’anacarde dans la Comoé

Publié le vendredi 18 fevrier 2022  |  Netafrique.net
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© Autre presse par DR
Burkina Faso: Lancement d’un projet de recherche pour booster la production de l’anacarde dans la Comoé
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Le projet de recherche « Association des ruches colonisées par l’abeille domestique » a été lancé, le jeudi 10 février 2022 à Banfora avec pour objectif de booster la production de l’anacarde.

Le projet de recherche « Association des ruches colonisées par l’abeille domestique Apis mellifera adansonii Latreille aux anacardiers soudaniens pour une amélioration de leur production et de la production de miel de qualité de type monofloral » a été lancé à l’issue d’un atelier de lancement.

Porté par le Département des Sciences de la vie et de la terre/Institut des sciences et technologie/Ecole normale supérieure, ce projet qui a un coût global de 31 246 310 FCFA dont 28 733 010 FCFA financé par le FONRID, a une durée de 36 mois et aura pour zone d’intervention Ouagadougou (Centre), Batié (Sud-ouest) et Sidéradougou (Cascades).

Le présent projet entre dans le cadre du 8ème appel à projet de recherche-développement 2021, lancé par le Fond national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID).

Pour ce projet, il sera question d’apporter des solutions durables pour un accroissement de la production d’anacardiers, une amélioration de la nutrition et la promotion d’une agriculture durable.

A en croire Issa Nombré Maître de conférence à l’université Joseph Ki-Zerbo, Coordonateur dudit projet, non seulement ces ambitions sont citées dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, mais elles corroborent également avec la déclaration de Kenya à savoir « promouvoir la pollinisation en tant que service essentiel à l’écosystème pour des moyens d’existence durable et la conservation de la biodiversité biologique en Afrique ».

Issa Nombré a déclaré en outre, qu’« au plan national, le projet est conforme à l’axe 3 du PNDES qui vise à dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ».

En effet, l’anacardier est une espèce ligneuse dont la production demeure faible, variable et non maîtrisée par les producteurs locaux.

Cependant a déclaré le Coordonnateur du projet, « la pollinisation des abeilles dans la production des cultures présente de nombreux avantages au plan agronomique qui malheureusement restent encore peu explorés ».

L’un des grands défis que l’INERA, l’Université et l’IRSAT entendent relever dans la mise en œuvre de ce projet, est de « mettre en évidence l’apport de l’association des ruches colonisées par l’abeille domestique dans l’amélioration de la production des anacardiers et la production de miel de qualité de type monofloral.

Le projet va se réaliser à travers quatre groupes d’activités. Il va s’agir d’ « étudier la production d’anacardiers associés aux ruches colonisées par l’abeille domestique Apis mellifera adansonii Latreille et analyser les anacardiers produits », « analyser la qualité organoleptique et physicochimique du miel », « identifier et compter les grains de pollen présents dans le miel » ; et enfin « valoriser et diffuser les résultats ».

Présent à cet atelier de lancement, le président de la Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Burkina Eloi Jean Prosper Nombré a traduit toute sa satisfaction et a souhaité que le projet porte fruit afin qu’il soit un tremplin auprès de tous les partenaires qui voudraient aider à booster la production de l’anacarde et du miel.

Pour le porte-voix des producteurs, l’impact du projet pourrait permettre à la production d’anacarde de s’inscrire dans la durabilité et par ailleurs, permettre aux producteurs d’être plus résilients face aux effets néfastes des changements climatiques.

Le SG de l’école normale supérieure Armand Tenkodogo qui a présidé la cérémonie au nom de son DG, a salué l’ensemble des partenaires dans la mise en œuvre du projet, avec une mention spéciale au FONRID pour son appui aux activités de recherche.

Armand Tenkodogo a fait savoir que selon les enquêtes en 2019 au plan national, la production des anacardiers a présenté une production de 100 000 tonnes et a créé 11 000 emplois directs parmi lesquels 92% sont occupés par des femmes.

« Comme vous le constatez, le secteur de l’anacarde se présente comme un secteur à fort potentiel économique qui contribue à la réduction de la pauvreté » ; a déclaré le représentant du DG/ENS président de la cérémonie.

Faut-il le rappeler, avec cette production annuelle estimée à 100 000 tonnes, le rendement moyen est de 400 kg à l’ha. La production mobilise plus de 255 000 ha de surface de culture, 45 076 ménages pour un revenu estimé à 117 milliards en 2018.

Cependant, pour le Conseil burkinabé des chargeurs, le rendement des vergers reste faible par rapport à celui du 1er producteur mondial qu’est la Côte-d’Ivoire qui a un rendement de 1250 kg/ha.
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