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Prestation de serment : « La restauration de l’intégrité de notre territoire, priorité absolue » (Paul-Henri Damiba, Président du Faso)

Publié le mercredi 16 fevrier 2022  |  aOuaga.com
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© Présidence par DR
Prestation de serment du président du Faso, Paul-Henri Damiba
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Après sa prise de force du pouvoir le 24 janvier 2022, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été avalisé présidant du Faso par le Conseil constitutionnel, institution devant laquelle il a officiellement prêté serment ce mercredi 16 février. Devant les Sages, le Président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration ( MPSR) a été investi Président du Faso, Chef de l’État, chef suprême des Forces Armées nationales. Il a promis d’être à la hauteur des aspirations du peuple

« En cet instant solennel, j’ai une pensée profonde pour le peuple Burkinabè qui souffre dignement des affres du terrorisme depuis plus de six ans. Le vent d’espoir suscité par l’avènement du MPSR témoigne à souhait le désarroi dans lequel vit ce vaillant peuple qui ne demande qu’à retrouver la paix et la quiétude pour envisager son avenir avec sérénité. ». C’est par cette note d’espoir que le lieutenant-colonel Paul Damiba a entamé son discours de nouveau président du Faso, non sans avoir, au préalable, rendu hommage aux FDS et aux populations tués par le terrorisme.

L’œuvre de refondation portée par le MPSR, a-t-il voulu faire comprendre, ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire. « Elle est plutôt un projet de transformation positive profonde qui consiste à revenir aux fondamentaux. Retrouver nos valeurs et les replacer au centre de toutes nos actions, voici ce qui me semble être la base ».

Il a désigné la restauration de l’intégrité du territoire dont une bonne partie est détenue par les terroristes comme une « priorité absolue » du pouvoir du MPSR. Une mission qui, pour y aboutir, va nécessiter un certain nombre de changements, déjà entamés. « La restauration de l’intégrité de notre territoire, priorité absolue, passera par une réorganisation de l’ensemble des forces combattantes, afin de les rendre complémentaires et inter-opérables pour un maillage efficient du territoire national. Ce chantier, déjà engagé à travers la création du Commandement des Opérations du Théâtre National (COTN), implique la nécessité de redynamiser la connexion entre la fonction renseignement et les opérations sur le terrain ». Cela permettra de mieux soutenir notre choix stratégique, d’orienter résolument notre action vers l’offensive contre tous les groupes armés qui resteront dans une logique de répandre la violence de façon aveugle au sein de nos communautés.

Conscient qu’une telle mission implique des moyens logistiques adéquats et l’accompagnement de tous, il a invité ses frères d’armes à s’investir. « Nous qui sommes en première ligne de ce combat, il nous faut donner à nos populations des raisons d’espérer ; il nous faut leur insuffler notre rage de vaincre ; il nous faut leur donner l’envie de s’engager à nos côtés et de nous soutenir de toutes leurs forces. Surtout, il nous faut redonner à ces milliers de personnes déplacées internes le droit de rêver. Nous avons le devoir de leur rendre le droit de retourner chez eux, de cultiver leur terre, de nourrir leurs familles et de créer un avenir pour leurs enfants. ».

D’autres chantiers « d’assainissement » seront engagés dans les domaines de l’administration et dans la gestion de la chose publique à travers notamment la lutte contre la corruption, la justice et de politique. La période transitionnelle ne sera pas une sinécure, s’est voulu clair son premier responsable. « Les semaines et mois à venir seront décisifs pour l’avenir de notre Nation », a-t-il indiqué. Et de mettre en garde : « Ceux qui, par mauvaise volonté ou pour des raisons malsaines, tenteront de faire obstruction au processus, assumeront les conséquences de leurs actes. Ce serait, en effet, se tromper gravement que de considérer la volonté du MPSR d’inclure tous les acteurs dans le processus en cours, comme une faiblesse. Aucun individu, aussi important soit-il, ne peut s’arroger le droit de prendre en otage notre peuple ».



Halima K
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