Non reconduction du contrat de Kamou Malo et de ses adjoints: La FBF joue sa crédibilité parce que les Burkinabè n’accepteront pas un résultat inférieur ( Jérôme Tiendrebeogo)
Le président de la FBF a rencontré Kamou Malo et ses adjoints au sujet de leurs contrats pour leur faire savoir que <>. Il n’en fallait pas plus pour faire couler encre et salive dans la footosphère. Ceux qui s’érigent pour ou contre la décision de la FBF n’ont-ils pas pris en considération le contexte en élidant le texte ?
Les uns mettent en avant le parcours honorable couronné par la 4e place à la 33e CAN pour estimer que le technicien local mérite de poursuivre l’aventure. Les autres indexent « son manque d’ambition » et les défauts de coaching et/ou de sélection pour espérer rêver mieux avec une nouvelle tête pensante. Ainsi, on parle de la décision de la fédération comme d’un limogeage. Il importe de rappeler que le contrat de Kamou Malo et de ses collaborateurs arrive à expiration le 28 février prochain. La fédération a donc posé un acte administratif en le signifiant aux intéressés comme pour leur rappeler qu’il ne sera pas question d’une tacite reconduction de contrat.
Ce faisant, la FBF se donne la possibilité de convoquer son Comité exécutif avec pour objet de redéfinir de nouveaux objectifs pour l’équipe nationale et présenter une feuille de route claire au prochain staff technique. N’oublions pas que les objectifs « Allons au Quatar », 8e ou 1/4 de finale à la CAN et reconstruction d’une équipe compétitive n’étaient pas ceux de Malo mais de la FBF.
On peut alors supposer qu’il y aura un appel à candidatures pour désigner un sélectionneur et son équipe technique avec donc un nouveau cahier de charge. C’est une simple question de transparence et de bonne gouvernance. On peut aussi imaginer des critères de sélection : compétence, rapport qualité-prix, connaissance du microcosme footballistique national (Etalons, clubs, acteurs, vécu)…
Si vous et moi estimons que nous avons les qualifications requises, nous postulons. Et en tant que locaux, nous pourrons avoir un peu plus de points pour démarrer. Mais il est évident qu’avec son nouveau CV, Kamou Malo, s’il est en compétition, nous battra à plate couture.
Des noms de techniciens sont déjà avancés dans le milieu. S’il se trouve que l’esprit de la décision n’est pas sportif, les faits et gestes ne tarderont pas à le trahir. En tous les cas, la FBF joue sa crédibilité parce que les Burkinabè n’accepteront pas un résultat inférieur ou égal aux petites ambitions de Kamou Malo. Tout comme Kamou Malo aussi devra choisir entre garder l’image que les Burkinabé ont de lui aujourd’hui et viser haut pour parler aux étoiles. Dans cette dernière hypothèse, il faudra tirer absolument les enseignements du mandat 1 (les échecs, les succès, la sueur…) pour construire le mandat 2 sur du solide et du durable.
Quoiqu’il en soit, il urge de se repositionner dans la course des nations de football. La Côte d’Ivoire n’est pas loin, géographiquement et sa CAN est toute proche. L’éventualité d’une équipe acéphale face aux Diables rouges de la Belgique le 29 mars 2022 n’est pas envisageable. Chacun appréciera l’urgence au rythme de la FBF.
Ce regard va du postulat que tous les acteurs rêvent dans la même direction : le développement du football burkinabè.