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Ouverture de la session de l’Assemblée nationale : le discours du président Soungalo Ouattara
Publié le mercredi 25 septembre 2013   |  Assemblée Nationale


Le
© Autre presse par DR
Le président de l’Assemblée nationale, Apollinaire Soungalo Ouattara


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La deuxième session ordinaire de l’année de l’Assemblée nationale s’est ouverte à Ouagadougou dans l’après-midi du 25 septembre 2013. Le coup d’envoi de cette session, consacrée au budget de l’Etat et qui court jusqu’au 23 décembre prochain, a donné lieu à une cérémonie présidée par le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara. A cette occasion, il a prononcé un discours dont voici la teneur.


Excellence monsieur le Premier Ministre, chef du Gouvernement;
Monsieur le Président du Conseil constitutionnel ;
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de mission diplomatique et consulaire ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines ;
Distingués représentants des organisations syndicales,
Honorables députés ;
Distinguées personnalités ;
Mesdames, Messieurs ;

Aujourd’hui mercredi 25 septembre, l’Assemblée nationale aborde sa deuxième session ordinaire de l’année communément appelée session budgétaire dont le calendrier occupera les députés jusqu’au 23 décembre c2013.

L’adoption du budget est un acte politique majeur qui, au delà des relations entre le Gouvernement et le Parlement, interpelle toutes les consciences, toutes les composantes de la collectivité nationale, en ce sens que cette adoption permet de gérer le pays dans tous ses compartiments.

C’est la raison pour laquelle les débats sur le projet de loi des finances de l’année ont toujours constitué un temps fort du travail parlementaire.

Je salue de vive voix la présence du premier ministre et de son gouvernement, celle des présidents des institutions et des responsables des hautes administrations civiles et militaires.

La présence du corps diplomatique, des missions consulaires, des organisations internationales et interafricaines que la représentation nationale apprécie hautement, magnifie la solidarité, la fraternité et l’amitié qui lient leurs pays et leurs organisations au Burkina.

Mesdames, Messieurs,

La session budgétaire s’ouvre dans un contexte où l’économie du Burkina Fasoa fait preuve de résilience, en dépit d’une conjoncture extérieure difficile. En effet, la situation internationale est marquée, ces dernières années, par la crise des dettes souveraines notamment dans la zone euro et la situation sécuritaire dans la bande sahélo saharienne et en Afrique de l’Ouest notamment les crises ivoirienne, malienne et Bissau Guinéenne.

Dans cet environnement, la situation nationale a été mise à rude épreuve par la mauvaise campagne agricole 2011/2012 et par des tensions sociales.

Ainsi, le taux de croissance du PIB est ressorti en moyenne à 7,5% sur la période 2010-2012 contre 4,3% en moyenne entre 2007 et 2009.
Ces performances sont attribuables à l’ensemble des secteurs de production où des efforts ont été fournis par les gouvernants d’une part, et d’autre part par l’ensemble des acteurs de la vie économique et sociale de notre pays:

- le secteur primaire, constitué en partie de l’agriculture et de l’élevage qui représentent, les piliers de l’économie Burkinabè, a contribué à renforcer les résultats enregistrés ces dernières années grâce à l’ensemble des mesures et actions mises en œuvre par le Gouvernement pour accompagner les acteurs du monde rural.

Il s’agit entre autres de la mise à disposition d’intrants agricoles (semences améliorées, engrais, équipements), de l’appui conseil aux producteurs, de la construction d’infrastructures hydro agricoles, etc.

- le secteur secondaire a connu une bonne orientation au cours de ces dernières années en liaison avec le dynamisme des industries extractives et la mise en œuvre des activités prévues dans le cadre de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable.

- le secteur tertiaire, porté par le développement des services de transport et de transit, le dynamisme du commerce, l’amélioration des services liés aux télécommunications, aux assurances et à l’activité bancaire, le tourisme et l’artisanat ont fortement contribué à soutenir la croissance sur la période.

- s’agissant de l’inflation, elle a été contenue dans l’ensemble dans la limite de la norme communautaire de l’UEMOA après la forte pression inflationniste enregistrée en 2008 consécutive aux crises alimentaire et énergétique.

En effet, le taux d’inflation s’est situé en moyenne à 2,0% sur la période 2010-2012. Il importe de relever et d’encourager les nombreuses mesures engagées dans notre pays pour contenir l’envolée des prix et surtout la vie chère.

Sont d’une importance capitale, les mesures prises par le gouvernement dans le sens des exonérations et subventions de certains produits de grande consommation, de l’installation de boutiques témoins, des opérations de ventes des céréales à prix social, etc.

L’ensemble de ces résultats, appréciés et salués par certains partenaires au développement notamment le FMI à travers sa récente évaluation indépendante de notre économie, est le fruit des multiples politiques et réformes mises en place pour consolider la stabilité macroéconomique et sociale du Burkina Faso.

Les décisions fortes prises récemment par le Gouvernement en matière de création d’emplois et de renforcement des capacités des fonds, authentifiées avec célérité dans des actes, contribueront à l’insertion de la jeunesse dans le développement.

Mesdames, Messieurs

Malgré ces résultats fort encourageants, force est de reconnaitre que les effets de la redistribution des fruits de la croissance n’ont pas été suffisamment perceptibles sur la période.

C’est pourquoi, il convient de saluer et d’encourager la mise en œuvre des nombreuses mesures sociales adoptées par le Gouvernement pour accompagner les différents acteurs de l’économie, dans le souci de promouvoir une croissance de plus en plus inclusive et partagée.

Il s’agit de la revalorisation de la rémunération des travailleurs tout en maintenant le nécessaire dialogue constructif avec les organisations syndicales, de la consolidation des filets sociaux en faveur des groupes vulnérables, de la création d’emplois et de revenus en faveurs des jeunes, de la préparation de la rentrée académique et de la résolution des problèmes essentiels des étudiants et des universités.

Ces mesures qui soulageront les populations sont louables à leur juste valeur mais d’ores et déjà, l’Assemblée nationale au cours de ses sessions jouera pleinement son rôle de contrôle de l’action gouvernementale et encouragera l’Exécutif à consolider son approche de promotion de la croissance inclusive dans ses politiques de développement économique et social pour le bien être des populations tel que prôné par le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise dans son projet de société "Bâtir ensemble un Burkina émergent."

Je saisis cette occasion pour lui réitérer nos félicitations pour ses actions de médiations porteuses de paix et de stabilité dans la sous région.

Il convient également de saluer l’interpellation qu’il a adressée au Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques.

Au vu des recommandations et des suggestions de ce comité le Chef de l’Etat a appeler le Gouvernement à élargir les concertations à toutes les composantes sociales politiques pour bien asseoir la pertinence de l’institution républicaine qu’est le Sénat.

Il invite les acteurs politiques que nous sommes à créer et à développer entre nous des échanges constructifs pour un raffermissement continu de la cohésion sociale et un approfondissement de notre processus démocratique.

Honorables députés

L’intersession souvent considérée comme une période de vacances a été extraordinairement riche en activités parlementaires.

Je voudrais vous féliciter pour vos efforts consacrés à l’écoute des populations, pour vos multiples et pertinentes missions d’information effectuées auprès des administrations centrales et dans les provinces. Vous avez été également sur tous les fronts de la diplomatie parlementaire.

Vous avez été particulièrement assidus dans les activités de renforcement des capacités initiées par les commissions générales et actifs sur le terrain dans les initiatives citoyennes conduites par vos réseaux parlementaires.

Cette période a été également mise à profit par les groupes parlementaires pour la tenue de leurs journées de réflexion dont les retombées des travaux viendront, je le souhaite, contribuer au renforcement de la concorde nationale et de la paix.

Mesdames, Messieurs

La cérémonie ouverture de cette session de septembre est placée sous le signe de la simplicité.

Par ailleurs, cette session mettra un accent particulier sur l’amélioration du travail parlementaire.

Pour ce faire, le Bureau de l’Assemblée a prescrit d’importantes mesures novatrices qui concernent entre autres, la présentation des rapports en séance plénière, l’ouverture des travaux des commissions au public, la publicité des questions écrites.

Ces réformes seront soutenues par l’introduction des technologies de l’information et de la communication ainsi que par le renforcement des capacités de l’administration parlementaire.

Cependant, nous devons garder à l’esprit que l’essentiel du travail parlementaire se bâtit en commissions!

Mesdames,Messieurs

Afin d’assurer une culture d’ouverture et de transparence, la Vème législature travaillera à favoriser une observation effective de ses travaux et s’assurera que l’information parlementaire est instantanée, complète, exacte et à jour.

L’information parlementaire comprend à la fois les informations sur les rôles et les fonctions du Parlement et celles générées tout au long du processus législatif, y compris le texte législatif adopté, les amendements, les votes, l’ordre du jour parlementaire et son calendrier, les séances plénières comme les travaux des commissions, les informations historiques et toute autre information associée aux dossiers parlementaires, tels que les rapports créés pour ou par le Parlement.

La nation est une communauté de sentiments, de vertus et d’ambitions.

La république puise sa sève nourricière dans le terreau de cette communauté de destin. Les vertus républicaines que nous voulons, que nous devons cultiver et promouvoir interpellent sur l’urgence d’une mobilisation sociale et politique contre l’engrenage de l’incivisme ambiant.

Par conviction patriotique et par filiation constitutionnelle, la représentation nationale doit s’engager dans le combat incontournable mais salutaire contre l’incivisme.

Je souhaite une bonne campagne agricole et une rentrée scolaire et universitaire confortable et fructueuse à la jeunesse.

Je vous remercie.

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