Discours du nouvel homme fort du Faso, lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba: Pas grand chose, sinon deux déceptions

Publié le vendredi 28 janvier 2022 | Netafrique.net

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Discours du nouvel homme fort du Faso, lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba: Pas grand chose, sinon deux déceptions

Il était très attendu. Pour sa toute première adresse aux Burkinabè. Il est enfin sorti. Le nouvel homme fort du Faso, PHSD du MPSR, puisque c’est de lui je veux parler, vient de prendre la parole face aux Burkinabè.

Pour une première prise de parole d’un homme qui arrive pratiquement en messie pour tout un peuple désespéré, au bord au bord du précipice, l’événement était assez particulier, sinon unique.

J’ai suivi. J’ai écouté l’homme. Que dire à chaud? Pas grand chose, sinon deux déceptions:
1- Je n’ai pas senti dans ce discours une volonté de sortir des sentiers battus. Trop de lieux communs. Par exemple, pour moi l’heure n’est plus aux concertations nationales. Il y en a déjà eu tellement ces derniers temps dans ce pays et les rapports tellement amoncelés, que l’on peut légitimement se demander « pour dire quoi encore de nouveau, qui n’ait pas encore été dit »? Je comprends que le jet de mots « aller a la rencontre des forces vives de la Nation » est à la mode, il fait feeling, car bien beau à entendre. Mais au-delà, quoi d’autre? Rien, en mon sens…

2-Sauf erreur ou inattention de ma part, même pas une seule fois je n’ai entendu le mot « corruption », encore moins le vocable « lutte contre la corruption » dans ce discours ô combien décisif.
Quand on sait que le gouffre dans lequel se retrouve ce pays aujourd’hui est dû à 80, sinon 90% (cela n’engage que moi) au fléau de la corruption, y compris dans le domaine de la lutte antiterroriste, comment comprendre que ce discours fondateur du Burkina nouveau promis puisse l’ignorer totalement? Bref, peut-être que c’est moi le problème. Allons-y pour la suite.

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