Ouagadougou - L’ONG Oxfam et ses partenaires ont appelé jeudi l’Etat burkinabé à investir davantage dans l’agriculture familiale en vue de briser « le cycle de la faim au Burkina Faso » a constaté l’AIB.
« Nous ne pouvons pas éviter la sécheresse, mais c’est notre responsabilité de mettre fin aux crises alimentaires, spécialement dans nos pays qui sont de plus en plus vulnérables aux chocs climatiques et aux fluctuations des prix alimentaires », a souligné le directeur pays d’Oxfam au Burkina Faso, Omer Kaboré, au cours d’une conférence de presse.
Pour Oxfam, les crises alimentaires peuvent être évitées si « le gouvernement burkinabè investit davantage dans les exploitations familiales afin d’accroître la production agricole et d’assurer la sécurité alimentaire ».
Afin d’apporter sa contribution dans la réalisation de la sécurité alimentaire, Oxfam organise du 13 au 20 octobre 2012, la ‘’Semaine Cultivons’’.
Situant les objectifs de la « Semaine cultivons », le responsable de la semaine, Issaka Ouandaogo a dit qu’il s’agit, entre autres, de promouvoir un meilleur accès des producteurs ruraux en semences améliorés et en engrais de quantité et de qualité, de leur assurer un meilleur accès au crédit et de favoriser l’assurance agricole afin de protéger les agriculteurs.
Déclinant le chronogramme des activités durant cette semaine, M. Ouandaogo a indiqué que cette semaine prévoit des débats, un forum sur les exploitations familiales, une exposition itinérante de photos et la projection du film « les moissons du futur ».
En outre, le samedi 20 octobre 2012 aura lieu au SIAO, la deuxième édition des « Koudou du Faso », une compétition de plats et boissons à base de produits locaux qui rassemblera 32 restaurateurs, structures de transformation agroalimentaire burkinabè.
De l’avis du secrétaire général adjoint de la Confédération paysanne du Faso, Marc Gansonré, il est important que des actions fortes soient posées par les politiques afin de permettre aux populations rurales de vivre « dignement » de leur travail.
A l’écouter, l’accent doit être mis sur les petites exploitations familiales et l’agrobusiness viendra en appui.
Le président de la ligue des consommateurs du Burkina Faso, Pierre Nacoulma a soutenu, pour sa part, que le consommateur est régulièrement confronté à l’accessibilité et à la disponibilité des produits.
Il a alors invité les consommateurs à consommer les produits locaux car, selon lui, la dépendance alimentaire entraîne toujours des crises alimentaires.
Selon Oxfam, la crise alimentaire consécutive à la mauvaise campagne agricole écoulée a touché plus de 2 millions de personnes au Burkina Faso et un total de 18 millions dans toute la sous-région ouest-africaine.
