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Sidwaya N° 7508 du 25/9/2013

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Blocs multinutritionnels: Une technologie pour mieux alimenter les animaux
Publié le mercredi 25 septembre 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
Le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Gnissa Isaïe Konaté


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Le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation (MRSI) a officiellement lancé les activités du projet «Blocs multinutritionnels», les 19 et 20 septembre 2013 à Dori. Produits à base d’éléments locaux, ces Blocs multinutritionnels permettront de développer durablement les spéculations animales au Burkina Faso.

Financés par le Programme d’investissement prioritaire (PIP), accordé par l’Etat burkinabè, les Blocs multinutritionnels (BMN) sont une innovation adaptée aux réalités de la région du Sahel. Selon les techniciens, les BMN sont développés à base des ressources alimentaires locales, facilement accessibles au Sahel telles que les gousses et les feuilles des ligneux, les cosses de niébé, les terres salées, les fanes de l'acacia obtusifolia, les sons locaux.
De l’avis du coordonateur du projet, Dr Bila Isidore Gnanda, les BMN ont un rôle d’alimentation d’appoint par des apports d’éléments nutritifs diversifiés qu’ils assurent aux fourrages pauvres et permettent aux animaux de bien les digérer. «L’INERA, en collaboration avec ses partenaires, est le porteur de ce projet et a mis en place une équipe de plusieurs compétences pour son exécution. Le but du projet est d’optimiser l’impact de la technologie des BMN dans le rationnement des animaux à base de fourrages pauvres », a expliqué Dr Gnanda. Pour lui, le sous-secteur de l’élevage constitue la deuxième activité du secteur primaire du Burkina Faso. Ces dernières années, dit-il, cet élevage a été marqué par l’accroissement important des effectifs du cheptel, notamment les ruminants estimés à plus de 8 millions de têtes de bovins et 20 millions de têtes d’ovins et de caprins. Dr Gnanda a déploré le fait que malgré cette importance numérique du cheptel, la productivité des animaux reste faible, due en grande partie aux problèmes d’alimentation. « Les pâturages naturels qui constituent la base de l’alimentation des animaux de nos élevages sont aujourd’hui insuffisants en quantité et en qualité à cause des aléas climatiques », a-t-il soutenu. Et au secrétaire général du Sahel, Ambroise Somé, de renchérir en disant que les éleveurs de la région, malgré leur longue tradition et leur niveau de professionnalisme dans la pratique de l’élevage connaissent aujourd’hui des conditions de plus en plus difficiles de production, notamment en ce qui concerne l’alimentation de leurs animaux.
C’est pourquoi, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Gnissa Isaïe Konaté, a confié que les BMN représentent une des solutions appropriées aux problèmes d’alimentation des animaux. Selon le ministre Konaté, en plus des nutriments directement assimilables, à savoir les protéines, les énergies et les minéraux, les BMN mettent à la disposition des animaux, d’autres éléments. « Ils fournissent des éléments essentiels manquant aux micro-organismes du ruminant et optimisent en conséquence l’utilisation des fourrages grossiers que sont les pailles de brousse et les résidus de récoltes, principales ressources alimentaires de notre cheptel », a-t-il poursuivi.

S’adressant aux acteurs des différents maillons de la technologie des BMN qui sont, entre autres, les chercheurs, producteurs, commerçants, utilisateurs, le Pr Gnissa Isaïe Konaté les a exhortés à faire une analyse nécessaire à la mise en place d’une structure organisationnelle, fonctionnelle et efficace qui accompagnera et boostera le développement de la chaîne de valeur au Burkina. « Cela me parait un grand défi que nous devrions ensemble relever pour une meilleure valorisation des résultats de recherche, des technologies, inventions et innovations pour une transformation effective et efficiente des systèmes productifs du Burkina en vue d’un développement socioéconomique durable de sa population », a-t-il conclu.

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