Dans une déclaration dont www.minute.bf a obtenu la substance, la Convergence citoyenne et panafricaine (CPP) de Ousmane So et l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) de Abraham Badolo, dénoncent le caractère « excessif et disproportionné » de la force déployée contre les étudiants de l’université Nazi Boni de Bobo-dioulasso. Des étudiants qui, selon eux, voulaient tenir une assemblée générale non autorisée par les autorités en charge de l’université Nazi Boni. Nous vous proposons la substance de la déclaration…
« Les 13 et 14 janvier 2022, il a été donné de voir sur les réseaux sociaux des vidéos et des images de répressions des étudiants de l’université Nazi Boni de Bobodioulasso. Ces vidéos et images présentent tout aussi des étudiants blessés, dont certains, dans un état grave. Ce qui dénote de l’ampleur de la violence déployée contre ces étudiants. Pire des étudiants affirment avoir fait l’objet de tires à balles réelles des forces de sécurité pendant les manifestations.
Cette situation d’affrontements et de courses poursuites entre étudiants et forces de sécurité serait consécutive à la non autorisation de l’autorité en charge de l’université Nazi Boni d’une assemblée géqxnérale de la coalition des structures de syndicats et de délégués d’étudiants à l’Amphi SB1 de l’INSSA..
Quoiqu’il en soit, la Convergence Citoyenne et Panafricaine (CPP) et l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) dénoncent le caractère excessif et disproportionné de la force déployée contre les étudiants. La CCP/BF et l’ADP interpellent l’autorité compétente à diligenter dans les brefs délais une enquête pour vérifier si dans l’action de rétablissement de l’ordre des éléments de la sécurité ont tiré à balles réelles sur des étudiants manifestants afin que la justice soit dite. Dans un pays de démocratie et de droit de l’homme comme le Burkina Faso, rien ne doit justifier l’utilisation de balles réelles sur des manifestations non armées.
D’ores et déjà, la CCP/BF et l’ADP appellent le ministre Maiga Alkassoum à :
– ouvrir un dialogue sincère avec les organisations d’étudiants pour le retour de la quiétude et la paix.
– prendre en charge les étudiants blessés, dont certains, dans un état grave.
– faire libérer immédiatement les étudiants arrêtés dans le cadre des manifestations.
Notre pays le Burkina Faso traverse des moments très difficiles au plan sécuritaire. Il sied pour l’autorité de ne pas aggraver la situation en ouvrant des fronts de contestations. »