Victorieux 0-1 des Requins bleus, jeudi 13 janvier 2022 au complexe sportif d’Olembé, les Etalons se sont remis dans le sens de la marche vers la qualification après leur faux pas lors de leur première sortie dimanche dernier face aux Lions indomptables du Cameroun.
C’était la journée des premières à l’occasion de leur deuxième sortie de poule (A) en phase finale de la 33e Coupe d’Afrique des nations (CAN) TotalEnergies Cameroun 2021. En effet, si Boureima Hassane Bandé a été le seul buteur de la rencontre, sa première titularisation à une phase finale de CAN, Kamou Malo, le coach, lui, était à son premier match et sa première victoire en CAN. Contrairement au onze de départ contre les Lions indomptables du Cameroun, et en l’absence de Bertrand Traoré (testé positif), le sélectionneur national, pour son retour sur le banc, opère deux changements. Avait-il vraiment le choix ? Non, puisqu’avec le retour Edmond Tapsoba, c’est Steeve Yago qui avait dépanné dans l’axe central lors du 1er match, retrouve sa place dans le couloir droit en remplacement de Patrick Malo. Sur le front de l’attaque, Boureima Hassane est choisi pour pallier l’absence de Bertrand. Dans les gradins, le Burkina Faso est maitre des lieux à travers ses nombreux supporters qui donnent de la voix. Cette ambiance a, à coup sûr, galvanisé les poulains de Kamou Malo qui passent tout près de l’ouverture du score (4e). Mais Gustavo Fabrice Sangaré perd son duel face au portier capverdien. En ce début de match, les meilleures initiatives sont Burkinabè. Le plan de Malo marche à merveille. Ses éléments quadrillent bien l’aire du jeu. Les Requins bleus sont étouffés. Comme pour vouloir en finir rapidement avec l’adversaire, c’est Edmond Tapsoba (12e) qui viendra mettre le dernier rempart des Requins en difficulté sur un coup franc tendu. Les Etalons sont bien entrés dans ce match capital, sauf que Issa Kaboré n’a pas changé ses habitudes.
Centres et passes approximatifs, mauvaises décisions sont, entre autres, maux qui caractérisent d’entrée sa production. Ce qui fait que le jeu offensif des Etalons est un peu brouillon. La formation capverdienne en profite et procède par des contre-attaques. Júlio Tavares et ses coéquipiers, grâce à quelques incursions dans le camp Burkinabè, obtiennent des coups francs. Ce qui n’empêche pas les Etalons de continuer à appuyer sur l’accélérateur avec Boureima Hassane Bandé (27e) qui vient lui aussi buter sur le portier capverdien. La demi-heure de jeu est largement dominée par le Burkina Faso. Cependant, les Etalons ont failli se faire surprendre (30e) suite à une mauvaise appréciation de l’axe central burkinabè. Heureusement sans frais, puisque le portier Hervé Kouakou Koffi, du bout des doigts, a réussi à mettre la balle hors du cadre. Arrive la 38e mn où Issa Kaboré va se racheter de tous ses centres mal ajustés. Cette fois, son joli centre millimétré trouve Boureima Hassane Bandé qui expédie de la poitrine, la balle au fond de filets. Justice est rendue puisque Yssoufou Dayo et ses camarades auraient pu mener au score 4-0 que personne n’aurait crié au scandale.
Blati Touré, désigné homme du match
De retour des vestiaires, le match baisse d’intensité. Les Etalons perdent leur ferveur de la 1re période. Ils s’exposent, en plaçant leur bloc bas. Le danger est permanant. Et il a encore fallu un Hervé Kouakou Koffi des grands jours pour sauver les meubles à la 63e mn. Les Requins commencent, à partir de cet instant, à prendre un léger ascendant sur la partie. Sentant que le danger est proche, Kamou Malo décide de faire entrer successivement en jeu Zakaria Sanogo (69e) et Ismaïla Ouédraogo respectivement en lieu et place de Fessal Tapsoba et Gustavo Fabrice Sangaré. Malgré tout, rien ne change. Ensuite c’est au tour de Cyrile Bayala (77e) de sortir pour Mohamed Konaté. Mais toujours rien. C’est un jeu terne, stéréotypé que les poulains du coach Malo ont laissé à voir durant la dernière partie du match. Mais l‘essentiel n’était-il pas la victoire ? « Affirmatif », répond Kamou Malo à l’issue de la rencontre. Selon lui le relâchement de la 2e partie est dû au manque d’expérience de ses poulains. « Ils ont joué le frein en main de peur de se faire rejoindre au score », précise-t-il. Et pour agrémenter cette victoire qui remet en selle les Etalons pour la suite de la compétition, le milieu Burkinabè Ibrahim Blati Touré, a été désigné homme du match.