Dans une interview tenue après le match d'ouverture de la CAN, Cameroun vs Burkina Faso, dimanche à Yaoundé, Herman Bassogog, frère aîné de l'attaquant camerounais Christian Bassogog, qui regardait le match dans un bistrot à Douala, revient sur les moments de flottement et de doute du Cameroun.
Mais il parle également des qualités de son jeune frère Christian Bassogog et ce que les Camerounais attendent de lui.
Comment vous sentez-vous après le début de la compétition ?
Je me sens comme tout Camerounais, en fait très content de la victoire des Lions et surtout que nous sommes sur nos terres et du coup on attendait cette victoire, et on est très content.
C'était un début de match difficile pour le Cameroun puisque le Burkina Faso a ouvert le score en premier
Ah ben oui, le Burkina Faso n'est pas une petite équipe. Forcément, elle avait sa marque à déposer, du coup les Camerounais restent les Lions et on a pu imposer notre marque et puis nous sommes revenus au score et puis on a mené au score et puis on a gagné le match. Donc, c'était plus important pour l'entrée de jeu. Il fallait une victoire, du coup nous sommes très contents.
Saviez-vous qu'ils allaient revenir ? Vous avez douté à un moment ?
Non ! Puisque l'entraineur Conceiçao est un technicien et il connait ses joueurs, il connait comment utiliser ses joueurs, donc du coup on n'avait pas cette inquiétude par rapport à ce que le Burkina revienne au score parce qu'il avait des armes. Il fallait qu'il les dépose, donc il les a fait. Donc, du coup le plus important c'était de gagner le matche et on l'a fait.
Qu'est-ce que ça représente pour le Cameroun parce qu'on est ici à Douala et le matche d'ouverture est à Yaoundé, mais ici c'est la fête ?
En fait, c'est normal. Yaoundé, c'est la capitale politique, Douala, c'est la capitale économique. Forcément l'ouverture devait se passer là-bas. Donc, nous Cameroun, en tant que Camerounais, nous sommes contents que l'ouverture soit là-bas et nous implorons que les Lions fassent ce que nous attendons d'eux. Donc, du coup, nous sommes très contents d'eux.
Qu'est-ce que ça vous fait de voir votre petit frère jouer la CAN à domicile ?
Ahhh ! Vous ne pouvez pas imaginer, je suis très content parce que c'est une très grande fierté de le voir disputer cette CAN parce qu'il a longtemps rêvé de cette CAN à domicile et il l'a disputé. Et tout ce qu'on lui souhaite, c'est tout le bonheur et que tout mon bonheur et souhait c'est qu'il fasse de très bonnes choses durant cette CAN. Et je suis très ravi qu'il poursuive cette aventure et qu'il finisse cette aventure dans de bonnes conditions.
Il avait été l'une des révélations lors de la CAN en 2017 et à un moment, il y a eu un petit creux, et maintenant il est de retour comment voyez-vous son avenir ?
Ben oui en fait moi je me dis, c'est le même scénario de 2017 ; moi je suis tellement confiant en lui et je sais qu'il a beaucoup de capacités à donner à cette équipe et du coup je n'ai pas d'inquiétudes et je connais de quoi il est capable. Et c'est le même scénario de 2017 parce qu'il venait en tant que suppléant et il a pris sa place. Et je pense qu'au bout de la compétition, il va prendre cette place et il va pour tout le Cameroun là où tout le peuple souhaite aller.
Et pourquoi vous êtes ici et pas au stade alors ?
Non mais… En fait il y a eu tellement de problèmes : il faut le vaccin, il a eu des manques de billets. Donc, du coup, nous sa famille, on a préféré se répartir. Sa famille, sa femme et ses enfants sont partis à Yaoundé et nous ses frères, nous sommes restés. Donc, nous sommes toujours restés près de lui. On dit souvent : loin des yeux, près du cœur. Nous sommes de tout cœur avec lui.
On a vu quand il est rentré sur le terrain, c'était l'euphorie dans le bistrot...
Ben oui, tous les Camerounais savent. Tous les Camerounais savent que quand il entre dans le terrain, c'est la pagaille, il crée n'importe quoi dans toutes les défenses, donc du coup, les Camerounais l'attendent. Tout ce qu'on implore, c'est que l'entraineur essaie de l'utiliser au moment où il le faut, en fait. Tous les Camerounais l'attendent. C'est tout ce que je peux dire.