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Burkina : Assises nationales, effondrements et fermetures d`écoles ont marqué le secteur éducatif en 2021 (Retro)

Publié le jeudi 6 janvier 2022  |  AIB
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© aOuaga.com par A.O
Rentrée scolaire : le maire de l`arrondissement 9 de Ouaga sur le terrain
Mardi 1er octobre 2013. Ouagadougou. Le maire de l`arrondissement 9, Constant Lamoussa Ouédraogo, a effectué une tournée dans les écoles de son ressort pour voir comment se déroule la rentrée des classes
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L’année 2021 a été marquée sur le plan éducatif par l’effondrement meurtrier d’infrastructures éducatives, la fermeture d’écoles pour cause d’insécurité, la fermeture du plus grand lycée du Burkina, des manifestations qui ont parfois viré au drame contre des réformes et l’organisation des assises nationales.

L’effondrement d’une école de trois classes, le lundi 24 mai 2021 dans la commune de Dandé, dans les Hauts Bassins a occasionné une perte en vie humaine et 24 blessés parmi les élèves.

Le lendemain mardi 25 mai, c’est un bâtiment de trois classes, réalisé par l’Association des parents d’élèves (APE) du lycée d’amitié de Koudougou, qui s’est aussi effondré sans faire de victimes.

Le mardi 31 août, l’on a assisté également à l’effondrement de la dalle d’un bâtiment en construction à l’université Norbert Zongo de Koudougou tuant quatre personnes dont trois étudiants un ouvrier.

Selon le parquet du Tribunal de grande instance de Koudougou, l’enquête a été confiée au commissariat central de la ville et a permis « d’interpeller six personnes qui ont été placées en garde-à-vue pour les besoins de la procédure ».

Parmi ces personnes, figurent des responsables de l’entreprise Suzy-Construction-Bin-Sammar, chargée des travaux et des responsables des travaux de construction ou du contrôle du chantier.

Au cours de l’année écoulée, l’annonce de reformes par le gouvernement, dans le système éducatif, a suscité de violentes manifestations des élèves, des actes de vandalisme au sein de certaines structures scolaires avec pour conséquence des décès.

Concernant ces réformes, l’on retient l’organisation de l’examen du Baccalauréat par le ministère en charge de l’Education nationale et non plus par celui en charge de l’Enseignement supérieur.

Le gouvernement prévoit aussi la suppression des deux sujets au choix pour les épreuves de Sciences de la vie et de la terre (SVT) et d’Histoire-géographie au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC).

Pour mener à bien ses réformes, le gouvernement a annoncé le mercredi 31 mars, en conseil des ministres, « l’organisation des Assises nationales de l’éducation nationale pour questionner sans tabous et sans détours le système éducatif ».

Les protestations des élèves ont entrainé le décès le jeudi 29 avril, de l’élève Cécile Kinda de la classe de 3è du collège Sainte Bernadette de Kongoussi. Elle est décédée suite à un « mouvement de foule provoqué par une protestation scolaire ».

Un autre élève du lycée municipal de Paspanga à Ouagadougou, Aboul Mohamine Sinaré est lui décédé le dimanche 22 mai, suite à une blessure causée par un projectile qu’il avait reçu à la tête.

Les protestations contre les réformes, ont aussi été marquées par le saccage du lycée Philippe Zinda Kaboré notamment le bureau du proviseur, son véhicule et le secrétariat. L’incident a engendré la fermeture de l’établissement et l’arrêt des cours.

Suite aux dégâts orchestrés dans l’enceinte du lycée Philippe Zinda Kaboré, le gouvernement a décidé, au cours du conseil des ministres du lundi 24 mai, de sa fermeture « pour raison d’ordre public mais aussi pour des raisons pratiques ».

Le ministre en charge de la Communication Ousséni Tamboura a justifié cette décision par le fait que l’ensemble des outils didactiques, les documents administratifs ne permettent plus de tenir les cours.

Pour la rentrée des classes 2021/2022, le gouvernement a redéployé les quelques 3 700 élèves du plus grand lycée du pays crée en 1953, dans 74 établissements de la ville de Ouagadougou.

Le gouvernement a décidé le jeudi 25 novembre en conseil des ministres, de transformer le lycée Philippe Zinda Kaboré, en lycée scientifique d’excellence avec internat et de le rouvrir à la rentrée scolaire prochaine 2022/2023.

Le contexte sécuritaire qui impacte négativement le Burkina Faso depuis 2015, a continué à éprouver le secteur de l’éducation en 2021.

3280 établissements scolaires sont fermés, a indiqué le 5 janvier 2022, le porte-parole du gouvernement Alkassoum Maïga.

Ce chiffre représente 13,09% de l’ensemble des structures éducatives pour 511 221 élèves et 14 901 enseignants privés d’écoles.

Le ministre Maïga a également annoncé la réouverture de 205 établissements touchant 39 812 élèves et 1099 enseignants.

Face aux différents maux du système éducatif, les Assises nationales sur l’éducation se sont effectivement tenues du jeudi 18 au samedi 20 novembre autour de 12 thématiques.

A l’ouverture des travaux, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a appelé à enseigner aux enfants, «nos valeurs propres», basées sur le vivre-ensemble, la paix, la tolérance et la compréhension mutuelle.

Selon lui, «dans un monde qui change, l’école ne saurait rester statique au risque de devenir inadaptée».

«Elle doit déceler les germes de changement et opérer les réformes nécessaires à son amélioration », a-t-il souhaité.

Parmi les propositions qui ont fait l’objet d’unanimité au cours des Assises nationales, l’on retient la création de la Semaine nationale de la culture et des arts au secondaire et l’adoption d’une tenue scolaire unique au Burkina Faso.

La proposition d’une trêve sociale de 5 ans souhaitée par la partie gouvernementale a été vigoureusement rejetée par les partenaires sociaux.

Autres points de désaccords, c’est la suppression du Certificat d’étude primaire (CEP) et l’organisation du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) à un tour.

A la cérémonie de clôture, l’ex Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a instruit le ministre en charge de l’Education nationale Stanislas Ouaro, à « dégager dans un bref délai une feuille de route pour la mise en œuvre des propositions issues de ces Assises nationales ».

L’ex chef du gouvernement a appelé les enseignants, les professeurs, les travailleurs de la vie scolaire, les élèves, les parents d’élèves et le peuple à «accompagner la nouvelle vision de l’enseignement au Burkina Faso».

Agence d’information du Burkina
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