Le premier conseil des ministres de l’année 2022 s’est tenu, hier mercredi 5 janvier, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Plusieurs décrets ont été adoptés et des communications orales entendues.
3 280 établissements ont été fermés sur l’ensemble du territoire national du fait de l’insécurité. Ces fermetures qui concernent 13,09% des structures éducatives du pays ont affecté 511 221 élèves et 14 901 enseignants. Le point de ces fermetures a été fait par le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales au cours du premier conseil des ministres de l’année 2022 tenu, le mercredi 5 janvier, au palais de Kosyam. Si ces chiffres sont susceptibles de susciter des inquiétudes, ils peuvent cependant être comblés, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, porte-parole du gouvernement, Pr Alkassoum Maïga, par les efforts fournis par l’exécutif en vue de la réouverture des établissements fermés. A cet effet, il a noté que 205 établissements ont pu rouvrir, ce qui a changé positivement, selon le ministre, la situation de 39 812 élèves et 1 099 enseignants. A ces efforts de réouverture, le ministre Maïga a ajouté la délocalisation de certains établissements en cours dans le but de faire face à l’impératif d’éducation surtout pour les classes d’examen. A ce propos, il a fait savoir que 25 établissements ont été délocalisés. Toujours dans la même optique, a-t-il poursuivi, des actions ont été menées pour la réinscription des élèves déplacés internes.
« Plus de 135 981 élèves dans cette situation ont été réinscrits à travers 3 673 établissements dans l’ensemble du pays », a-t-il indiqué. Ces efforts, même s’ils ne peuvent pas combler l’ensemble des difficultés, sont à saluer, à écouter le porte-parole du gouvernement et doivent surtout se poursuivre afin de permettre à chaque enfant burkinabè d’avoir accès à l’éducation. La deuxième communication orale entendue lors de ce conseil a été celle du ministre de la Santé qui a fait le point de la COVID-19 au Burkina Faso. Il a regretté la recrudescence de la maladie avec 1 005 cas de personnes infectées et 15 décès enregistrés en une semaine. Au vu de ce constat, le gouvernement a appelé la population à la vigilance et instruit le ministre de reprendre les points quotidiens qui se faisaient au début de la pandémie. Et ce, afin de permettre à la population de voir l’évolution des infections et d’être interpellée sur la nécessité de poursuivre le respect des mesures barrières.
Un décret sur les rémunérations des commissaires de la CENI
Il a été également question de lutte contre l’insécurité au cours de l’hebdomadaire rencontre du gouvernement à travers une communication livrée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité sur une mission qu’il a effectuée en Turquie. Une mission qui avait pour objectif, selon le porte-parole du gouvernement, de scruter les moyens de diversification de la coopération entre les deux pays en matière de sécurité. Pr Alkassoum Maïga a assuré que les perspectives sont intéressantes.
« Ils ont échangé sur des partages d’expériences en matière de lutte contre le terrorisme et des questions de formation en spécialisation et en perfectionnement en matière de sécurité », a-t-il fait savoir. En plus des communications orales, des projets de décrets ont été examinés au cours de ce conseil des ministres. Il s’agit notamment d’un décret portant modalités de mise en place du contrôle interne au niveau des projets et programmes de développement. Selon les explications du ministre Maïga, ce décret vise à renforcer l’exercice du contrôle interne au niveau des projets et programmes et de permettre au Burkina Faso de se mettre en harmonie avec les textes applicables dans l’espace UEMOA. En sus, ce texte devra promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des projets et programmes et faire en sorte que les ressources publiques soient gérées avec les vertus et la transparence nécessaires, foi du gouvernement. En plus de ce décret, un autre fixant les conditions de rémunération des agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été adopté. Aux dires du porte-parole du gouvernement, ce texte vient combler un vide en codifiant les rémunérations servies aux commissaires et les conditions de traitement des agents de la CENI.