C’est le mercredi 18 septembre 2013, à l’occasion d’une table-ronde, que la section Antenne social alert Burkina (ASAB) du Boulgou a présenté son rapport sur le suivi-budgétaire de l’année 2013. Ce rapport décrit la situation de l’éducation dans la commune de Tenkodogo. Cette rencontre a regroupé les acteurs de l’éducation, les structures syndicales et les partis politiques de la commune de Tenkodogo. Cette table ronde a également connu la présence de la délégation de la coordination nationale de l’ASAB.
La lutte contre l’ignorance et l’analphabétisme contribue au renforcement du suivi contrôle du budget communal. Par ricochet, elle permet de plaider pour l’accès des populations à une éducation de qualité.
C’est pourquoi Antenne social alert Burkina (ASAB) a fait de son cheval de bataille la conscientisation des populations afin qu’elles exercent une pression pour le respect de leurs droits. Ses missions sont la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels. Pour parvenir à ses missions, l’ASAB utilise la stratégie suivante : suivi budgétaire, plaidoyer et sensibilisation des citoyens. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que l’ASAB/section Boulgou a présenté son rapport sur le suivi budgétaire de la commune de Tenkodogo. Ledit rapport a concerné 3 domaines de l’éducation que sont le préscolaire, le primaire et le post-primaire.
Selon le rapport, aucune action n’a été entreprise au cours de l’année 2012-2013 pour marquer l’intérêt accordé à la question du jeune enfant. En effet, pour un besoin de 390 centres d’éveil et d’éducation préscolaire (selon les normes, au regard de la population pré-scolarisable), la commune de Tenkodogo ne dispose que de 10 centres dont 1 public, 4 centres privés et 5 communautaires.
Toutefois, on note une progression du taux de préscolarisation qui passe de 7,63% en 2011-2012 à 8,76% en 2012-2013. Au niveau du primaire, le rapport révèle que le nombre des écoles publiques est passé de 77 à 90, soit une augmentation de 13 écoles. Cependant, au primaire, les écoles sous-abris précaires sont passées de 5 en 2011-2012 à 22 en 2012-2013.
Pour ce qui concerne le post-primaire, les effectifs restent pléthoriques, souvent avec plus de 130 élèves par classe. Toute chose qui, selon Charles Zaongo, augmente la charge de l’enseignant.
Le rapport a également fait cas du Budget de la commune de Tenkodogo en faisant ressortir la part allouée à l’éducation sur fonds propres. Cette année, selon le rapport, la mairie a alloué à l’éducation environ 5,96% contre 2,37% pour l’année précédente. Mais, malgré cette progression, aucune réalisation, en termes d’infrastructures scolaires sur le terrain, n’a été faite. La commune n’a toujours pas ses propres établissements. C’est dans ce sens qu’un certain nombre de recommandations ont été formulées à l’adresse de l’autorité communale. Ces recommandations sont, entre autres, l’augmentation du budget jusqu’à au moins 16% des fonds propres de la commune, en faveur de l’éducation, la prise en compte de la réhabilitation des établissements dans le budget, le respect des principes du budget participatif et l’organisation des assemblées générales
populaires dans les secteurs et villages.
Le coordonnateur national, Charles Zaongo, a précisé que le suivi budgétaire se fait dans quatre communes dont la commune de Tenkodogo. Il a invité les populations et les organisations de la société civile à s’approprier les résultats de ce travail et à œuvrer avec l’ASAB à l’amélioration de l’offre éducative au niveau de la commune de Tenkodogo