La Convention des Organisations de la Société civile pour l’observation Domestique des Élections (CODEL) a organisé une conférence de presse ce 31 décembre 2021 au cours de laquelle, elle a marqué son opposition au report des élections municipales de 2022. Pour la CODEL, il n’y a pas de raison que les élections ne se tiennent pas en cette année 2022.
« Quand on s’engage sur le chemin de la démocratie, on ne doit pas s’amuser à revenir en arrière », a fait savoir Halidou Ouédraogo d’entame de propos avant de faire savoir clairement: « nous tenons à ce que les élections municipales se tiennent. C’est vrai, il y a dans les 279 communes des déplacés internes qui avoisinent 2 millions, les gens ont faim, le territoire est occupé par endroit, mais nous pensons que le Burkina Faso a connu des situations aussi difficiles que ce que nous vivons ».
Pour Halidou Ouédraogo, il suffit tout simplement que nous prenons en compte le fait que nous sommes dans un État de droit et que les institutions fonctionnent pour pouvoir tenir ces élections. Pour lui, « cela nous évitera des délégations spéciales conduites par des militaires car cela sera comme, « un régime militaire et il n’y aura pas de libertés ». Le président de la CODEL poursuit pour dire que la tenue de ces élections nous évitera également les prorogations intempestives.
En outre, Me Halidou Ouédraogo dit ne pas comprendre pourquoi l’on est arrivé à tenir les élections présidentielles et que l’on émet des doutes sur la tenue des élections municipales. « Refuser de tenir ces élections, c’est refuser ce qui s’est passé aux élections passées (présidentielle et législatives) car les gens sont allés aux urnes et ça été acté ».
Halidou Ouédraogo prévient donc pour conclure: « pour les élections municipales, il ne faut pas que nous nous disons que ce n’est pas important parce que ce sont des élections de proximité. C’est là que le développement commence. Les communes sont la matrice du développement. C’est là que nous pouvons construire notre pays dans une démocratie consolidée ».