Les 21 et 22 septembre 2013, se sont tenues à l’hôtel IBA à Bobo-Dioulasso les deuxièmes Journées parlementaires du groupe « Alternance, Démocratie et Justice (A.D.J) ». Le seul discours prononcé par le président, a permis d’ouvrir les échanges.
Pendant que le groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) clôturait ses journées, celui de l’Alternance, démocratie et justice (ADJ), ouvrait les siennes. Organisées sous le thème, « Stratégie de lutte de l’opposition parlementaire contre la mise en place du Sénat, avec son corollaire, la révision de l’article 37 », ces journées parlementaires permettront de prendre des décisions contre la mise en place Sénat. Le Sénat, faut-il le rappeler, est pour l’opposition, une institution inopportune pour le peuple.
C’est pourquoi, le groupe parlementaire ADJ n’entend pas s’arrêter en si bon chemin dans sa lutte contre la proposition du Sénat. A l’ouverture des travaux, Ibrahima Koné, président du groupe parlementaire l’a bien souligné : « Le message de notre peuple est clair. Le peuple burkinabè ne veut pas d’un sénat dans le contexte actuel et il l’a manifesté à plusieurs reprises. Le groupe parlementaire ADJ faisant corps avec le peuple burkinabè, ne saurait admettre la mise en place d’un Sénat qui n’est en réalité, que la première étape pour la modification de l’article 37 de notre Constitution, afin de permettre au président Blaise Compaoré de se représenter en 2015. Le groupe parlementaire entend continuer la lutte avec toutes les forces démocratiques et tous les patriotes pour le retrait pur et simple du Sénat de notre ordonnancement juridique », a insisté le président Koné. L’ouverture des travaux s’est faite en présence de Moustapha Tinto, premier adjoint au maire de la commune de Bobo-Dioulasso, des représentants des groupes parlementaires du CDP et de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).
Resserrer les rangs contre le Sénat
Conformément au thème des journées, les travaux ont consisté en fournitures de matériaux aux députés pour qu’ils puissent mieux lutter contre le Sénat. En effet, Saïdou Abdoul Karim, chargé des opérations au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), qui a exposé sur le thème, l’a analysé en deux parties. Pour lui, la lutte doit non seulement se faire pour stopper la mise en place du Sénat, mais aussi préparer l’après Blaise Compaoré.
Analysant chaque aspect des deux facettes du combat que doit mener l’opposition, le communicateur a permis aux participants de faire des propositions et apporter des suggestions pour la lutte. Pour plus de cohésion dans la lutte contre la mise en place du Sénat, le groupe parlementaire ADJ exhorte l’opposition politique, la société civile et le peuple burkinabè à soutenir activement toutes initiatives tendant à la suppression du Sénat et au maintien de la clause limitative du nombre de mandats présidentiels tel que prescrit dans l’article 37 de la Constitution. Il a ainsi souhaité que les différentes actions de lutte se mènent de façon solidaire pour avoir plus d’effets. Dans son discours de clôture, Ibrahima Koné a invité ses compatriotes à méditer sur l’idée de Norbert Zongo qui dit : « Se battre pour la liberté, la justice et le développement de son pays est une raison suffisante de vivre, un engagement solennel aux côtés des hommes et pour la vie ».