Le ministre des armées et des anciens combattants, le général de brigade, Aimé Barthélémy Simporé et sa délégation ont échangé avec les forces vives de la province de la Tapoa, à Diapaga, le samedi 25 décembre 2021.
Après avoir passé le réveillon de Noël avec les forces de défense et de sécurité (FDS) de la province de la Tapoa au 33e Régiment d’infanterie commando (RIC) basée à Diapaga, le ministre des armées et des anciens combattants, le général de brigade, Aimé Barthélémy Simporé, et sa délégation ont discuté avec les forces vives de la localité, le samedi 25 décembre 2021. Le préfet du département de Namounou, François Ouédraogo, a, au nom du haut-commissaire de la province de la Tapoa, a d’emblée salué l’initiative de leur hôte pour être venu s’enquérir de la situation sécuritaire.
En prenant la parole, le ministre des armées a fait savoir à l’assistance que les premières autorités sont conscientes de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région et particulièrement dans la province de la Tapoa. De ce fait, elles travaillent à la mobilisation des moyens nécessaires pour endiguer le terrorisme. Sa présence à Diapaga est le témoignage de la solidarité gouvernementale à l’endroit des populations, des fonctionnaires, des FDS et des VDP dans ces moments critiques. Le Gal de brigade, Aimé Barthélémy Simporé, a informé les forces vives que des efforts sont en train d’être orientés pour établir un minimum de sécurité dans la région. « Nous voulons faire de Diapaga une place stratégique pour un maillage conséquent de la zone », a-t-il affirmé. A l’entendre une montée en puissance est cours pour mieux renforcer la présence des FDS. « Mais il faut avant tout qu’il y ait une bonne collaboration avec la population par le renseignement. Il faut cela dans la lutte et tout ce qui favorise la lutte contre le terrorisme. Il faut œuvrer à couper tout ce qui soutient le terrorisme à savoir les financements, les ravitaillements en carburant et les renseignements », a-t-il plaidé. C’est à ce prix, a souligné le ministre des armées, que l’on pourra anéantir les actions des terroristes. Il a également appelé à la mobilisation des VDP pour soutenir la lutte. « Nous sommes en train de réorganiser pour mieux coordonner les actions des VDP et e les soutenir logistiquement et en armements. Si vous nous aidez à développer cette dimension de la participation citoyenne, cela va contribuer énormément à la lutte contre le terrorisme », a-t-il argué.
Connexion entre les composantes sociales
Aux dires du Gal de brigarde, Aimé Barthélémy Simporé, certains pays ont pu surmonter ces difficultés grâce à la résistance populaire et le Burkina devrait s’en inspirer. Pour lui, il faut cette connexion entre les différentes composantes sociales pour développer la résilience populaire face à la menace. « Je voudrais saluer la résistance et la résilience de vous qui êtes là. Vous devez continuer à lutter ensemble pour maintenir les services de base comme la santé et autres… Nous devons rester ensemble avec les FDS pour résister », a indiqué le ministre. La coordination locale doit être renforcée pour accompagner toutes les initiatives qui participent à la lutte contre la menace terroriste. Pour les questions liées à la mobilité des agents de l’Etat et des populations, le Gal de brigade Simporé a soutenu que cela peut être organisé avec le groupement des forces de sécurisation de l’Est et du Centre basé à Fada. « S’il y a des choses qui peuvent se faire en relation avec les déplacements, notamment avec les escortes ou avec les moyens aéroportés, l’armée est là pour vous servir », a-t-il rapporté. Le ministre des armées a relevé que des opérations de sécurisation avec des pays voisins vont être menées dans les jours à venir. Il a invité les forces vives à faire confiance au gouvernement dans cette lutte.
En réaction au développement du ministre des armées, des intervenants ont formulée des doléances inhérentes aux redéploiement des services sociaux de bases, à la protection des sources qui informent des FDS et à un meilleur accompagnement des VDP. Le préfet de Namounou, François Ouédraogo, a plaidé pour l’établissement d’un pont aérien afin de faire revenir les fonctionnaires dans la province. Des préoccupations que le ministre a dit enregistrer pour apporter des réponses adéquates.