Les partis politiques au Burkina Faso reçoivent des subventions de la part de l’Etat pour mieux participer à l’animation de la vie politique. A cet effet, on distingue deux sortes de subventions: la subvention hors campagne et la subvention pour les campagnes politiques. Ces subventions, selon la Cour des Comptes, sont encadrées par une loi et par un décret et doivent notamment être dépensées à des fins utiles.
« Ces partis politiques ont l’obligation de déposer un rapport financier de la somme [dépensée, ndlr] au plus tard 6 mois après l’événement. Ce rapport est déposé à la Cour des Comptes qui est habilitée à contrôler comment le parti a utilisé l’argent. Si le rapport n’a pas été déposé au délai indiqué, la cour peut sanctionner le parti en lui privant de la subvention », a expliqué Mathieu Kohio, procureur général près la Cour des Comptes.
Et quid des partis qui injectent l’argent dans des dépenses hors des activités des campagnes ? « Si les partis utilisent aussi l’argent dans des dépenses non éligibles, la cour demande le remboursement de cette somme », a assuré Mathieu Kohio. Il précise même que certains partis politiques ont déjà subi cette rigueur de la loi.