Le ministère en charge de l’enseignement supérieur, à travers le Projet d’appui à l’enseignement supérieur, a offert cent bourses d’études doctorales à des étudiants de troisième cycle. Une remise symbolique et officielle s’est déroulée, le mardi 14 décembre 2021, au sein de l’Université Joseph Ki-Zerbo.
Corentin Bassonon est un doctorant en mathéma-tiques, à l’université Norbert- Zongo de Koudougou. Ses études portent sur la réalisation d’une méthode numérique pour la résolution des équations aux dérivés partiels. « Il y a plusieurs méthodes pour cette résolution, j’utilise particulièrement la méthode des éléments finis. Elle s’adapte très bien à cette résolution parce qu’elle offre plusieurs possibilités », a expliqué l’étudiant du troisième cycle qui évalue le coût de ses recherches à 11 200 000 FCFA.
Grâce au Projet d’appui à l’enseignement supérieur, Corentin Bassonon pourra poursuivre son projet de recherches. « J’ai obtenu 10 508 000 F CFA. J’estime que ça pourra couvrir le budget pour les voyages d’études et l’acquisition de matériels didactiques », a confié l’étudiant. Il a reçu symboliquement son chèque, le 14 décembre 2021, pour entamer ses études doctorales. Après lui, Elsa Nassira Zongo a reçu 10 426 500 F CFA pour ses études en biologie et écologie animale.
Pour Cheik Yacouba Rachid Coulibaly, ce sont 10 480 000 F CFA pour des études en informatique. Quant à Arzouma Youin, il empoche 12 millions F CFA qui lui serviront à développer sa thèse dans le domaine de la chimie. Au total, ce sont cent étudiants candidats à des études doctorales qui obtiennent, ce jour, des bourses d’études allant de 8 à 12 millions de francs CFA pour financer leurs études.
Ces bourses offertes prennent en charge totalement les besoins exprimés par les étudiants (allocations et frais de recherche) pour pouvoir mener à bien leurs études, a expliqué, le Secrétaire permanent du Plan national d’action pour le développement de l’enseignement supérieur (PNADES), Mamoudou Cissé qui pilote le Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAS).
La sélection des cent doctorants boursiers s’est faite selon une procédure rigoureuse et transparente, a-t-il assuré : « Une équipe d’enseignants-chercheurs et de chercheurs ont élaboré une grille d’évaluation des documents de soumission, les dossiers de candidature ont été déposés en ligne sur la plateforme Campus-Faso entre le 1er août et le 15 octobre 2021 et un comité d’expert, présidé par le secrétaire général du MESRSI a analysé tous les dossiers et classer les candidats par ordre de mérite ».
Mamoudou Cissé a regretté toutefois que le manque de candidature de qualités dans certains domaines d’études (arabe, anglais, allemand) n’ait pas permis d’atteindre les quotas prévus. Le ministère envisage donc des actions pour pallier cette insuffisance, a-t-il affirmé. 200 autres boursiers « Le MESRSI a adressé une requête à la Banque mondiale pour la sélection de 200 autres doctorants dans les mêmes conditions. La clôture des dépôts des dossiers est prévue pour le 3 janvier 2022.
Nous demandons à tous ceux qui souhaitent poursuivre des études doctorales de s’approprier le communiqué pour voir s’ils remplissent les conditions afin de postuler », a annoncé le Secrétaire permanent du PNADES. Les frais d’études étant désormais acquis, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI), Pr Alkassoum Maïga a invité les bénéficiaires à se concentrer sur leurs études. « Aujourd’hui, le plus difficile c’est d’avoir l’accompagnement. Ils ont eu l’accompagnement conséquent.
Quand on accompagne des gens avec des bourses allant de 8 à 12 millions de francs CFA, c’est qu’on s’attend à ce que ces boursiers puissent faire un travail utile, soutenir leurs thèses pour permettre au pays d’avoir des cadres compétents », a estimé le ministre pour qui, la relève dans les centres universitaires passe par la capacité du pays à former des étudiants au niveau doctoral.
Pr Alkassoum Maïga a dit s’attendre donc à pouvoir procéder à des « recrutements judicieux », au profit des universités dans deux ou trois ans parmi les bénéficiaires du jour qui auront alors acquis le grade de docteur. L’octroi de ces bourses matérialise la volonté des autorités d’améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants, a soutenu, le ministre en référence à la récente grogne des étudiants. « Au niveau du budget de l’Etat, nous avons autour de 8 milliards pour la gestion des bourses et 16 milliards pour les aides et prêts du Foner.
Là, c’est le Projet d’appui à l’enseignement supérieur, à travers la Banque mondiale qui nous donne l’occasion de donner une centaine de bourses dans pratiquement tous les secteurs prioritaires pour notre pays, à hauteur de 930 millions de francs CFA. Nous envisageons d’ici la fin d’année faire une seconde attribution de 200 bourses pour environ 2 milliards, soit au total une enveloppe qui tourne autour de 3 milliards », a-t-il confié. Le projet d’appui à l’enseignement supérieur, institué depuis 2018 bénéficie d’un don de 35 milliards de francs CFA de la Banque mondiale et mène plusieurs actions dont la subvention d’ordinateurs au profit d’étudiants, l’équipement de bibliothèques et de laboratoires, la signature de contrat de performance avec les universités, etc.