L’accusé Tibo Ouedraogo se retire et laisse la place à Thérèse Kationga, proche de Bossobé Traoré accusé de complicité d’atteinte à la sûreté de l’État.
Le 11 octobre 1987, Bossobé Traoré l’a informé qu’il y aurait un coup d’État le jeudi 15 octobre 1987. Elle lui a répondu qu’il fallait prévenir le capitaine Thomas Sankara et Bossobé lui répliqua que le président était déjà au courant.
Après le jour fatidique, elle s’est rendue à l’hôpital pour rendre visite à Bossobé alors grièvement blessé, « il m’a dit que c’était grâce à Nabié N’soni qu’il était en vie et qu’on voulait le tuer car il en savait trop ».
Appelé à la barre pour une confrontation, l’accusé nie tout en bloc. D’après lui, ce serait elle qui lui aurait dévoilé que la situation était tendue au Conseil de l’Entente. Il ajoute par ailleurs, qu’elle serait en colère contre lui car il n’a pas voulu lui donner une partie de l’argent qu’il avait eu en dédommagement lors de la célébration de la journée nationale du pardon en 2001, « elle m’a dit que si l’argent là, je le bouffe seul, elle va me créer des problèmes »