Les journaux burkinabè de ce jeudi continuent de commenter le procès relatif à l’assassinat de Thomas Sankara, sans oublier de revenir largement sur le point de presse du gouvernement ayant abordé, la veille, la situation sur le blocus d’un convoi militaire français.
« Blocus du convoi militaire français : Le ministre Alpha Barry sollicite la compréhension des manifestants », arbore le quotidien national Sidwaya qui informe que le gouvernement burkinabè s’est prononcé, hier mercredi, sur l’affaire du blocus d’un convoi militaire de l’armée française qui a fait, ces derniers jours, couler beaucoup d’encre et de salive.
Selon le journal, pour donner de plus amples informations sur la question, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a animé une conférence de presse.
A ce propos, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso, affiche : « Blocage du convoi militaire français : Alpha Barry demande l’indulgence des Burkinabè ».
Pour sa part, Le Pays, autre quotidien privé, rapporte que de l’avis du ministre Barry, « les autorités burkinabè avaient donné leur accord pour le passage du convoi militaire français ».
L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso met en exergue les propos du ministre Alpha Barry qui a déclaré que « la France n’est pas notre ennemie ».
Dans le même sens, Aujourd’hui au Faso, un autre journal privé, renchérit en rapportant les propos du ministre que le convoi militaire « est destiné au forces armées françaises basée à Gao (Mali) et non pas à armer les terroristes ».
Le même journal évoque le procès de Thomas Sankara et ses douze compagnons d’infortune, mentionnant que « l’ex-ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré cite la Côte d’ivoire pour son implication ».
Quant à Sidwaya, il reprend les propos du même témoin, Ousséni Compaoré qui a affirmé, hier à la barre, que « le coup d’Etat avait été bien préparé ».
Dans les colonnes du journal Le Pays, Ousséni Compaoré, ex-commandant de la gendarmerie à l’époque, a laissé entendre que « je ne crois pas que (Gilbert) Diendéré soit capable de décider de tuer Thomas Sankara ».