La rencontre statutaire annuelle entre le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) et le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a eu lieu le vendredi 19 novembre 2021, à Ouagadougou, autour du thème : « La place et le rôle de la justice dans la répression des actes terroristes ».
En dépit du contexte sécuritaire délétère, la rencontre annuelle entre le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) et le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a pu se tenir conformément au calendrier défini. Actualité oblige, c’est sur le thème «La place et le rôle de la justice dans la répression des actes terroristes » que les échanges entre les membres du CSM et le chef de l’Etat se sont déroulés, le vendredi 19 novembre 2021, à Ouagadougou.
C’est par une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste contre le détachement de la Gendarmerie nationale à Inata que les travaux du présent rendez-vous ont débuté. Le constat du président du CSM, Mazobé Jean Kondé, a été sans appel. « La rencontre statutaire annuelle, instituée par l’article 131 révisé de la Constitution, entre le président du Faso, en sa qualité de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire et les membres du CSM se tient cette année dans un contexte marqué par un phénomène terroriste dont l’ampleur et l’étendue des conséquences suscitent en nous des sentiments très vifs.
Le pronostic vital de notre avenir commun semble en jeu au regard du fort bilan humain lié à ce phénomène », a-t-il souligné. Au cours des travaux, les discussions ont, en outre, porté sur l’examen du rapport des rendements des juridictions et le thème inhérent à la place et au rôle de la justice dans la répression des actes terroristes. Aux dires du président du CSM, dans un contexte sécuritaire singularisé par l’ampleur du phénomène terroriste, les initiatives de réflexions et d’actions sur la part contributive de chacun apparaissent plus que nécessaires.
« Dès lors, le thème variable retenu cette année portant sur la place et le rôle de la justice dans la répression des actes terroristes se trouve pleinement justifié », a-t-il précisé. Faire preuve de célérité A l’entendre, le contexte sécuritaire actuel appelle une nécessaire « synergie d’actions ».
« Le CSM reste convaincu que les pistes de solutions qui résulteront du croisement des rapports et des échanges bénéficieront de votre attention, le tout dans l’intérêt et le bonheur de tous les Burkinabè », a indiqué M. Kondé à l’endroit du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Exprimant la reconnaissance du CSM au président du Faso, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, il a soutenu que le Conseil renouvelle sa volonté de se sentir toujours lié par les exigences de « responsabilité et d’efficacité » afin de contribuer au renforcement des résultats qui, déjà, ne manquent pas de « significations positives » au regard des données disponibles.
Le président du Faso a salué le fait que la rencontre ait pu se tenir dans le contexte particulier marqué par le drame d’Inata. Il a invité chacun à avoir une pensée pieuse pour ces hommes qui se sont battus pour la sauvegarde du pays. Pour lui, les conséquences du terrorisme sont incalculables à tous les niveaux depuis ces six années. Toutefois, le président Kaboré a appelé à garder « espoir, détermination et courage » pour venir à bout de ce phénomène.
A l’entendre, le thème de la réunion est pertinent, car il est en rapport avec la réalité actuelle. De ce fait, a-t-il dit, il est important que les magistrats disposent de moyens nécessaires pour aborder les dossiers dans ce nouveau chapitre que constituent les actes terroristes. Il a encouragé la justice à faire preuve de célérité et de crédibilité dans le traitement des dossiers.