La Mairie de Fada N’Gourma en collaboration avec la Coopération Suisse a organisé un atelier de formulation du plan de contingence de la commune, du 27 au 29 octobre 2021, à Koupéla. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme décentralisation et participation citoyenne.
La commune de Fada se prépare à répondre efficacement aux urgences humanitaires ou catastrophes naturelles qui viendraient à toucher les populations, au cours des deux prochaines années. Dans cette optique, un atelier de formulation d’un plan de contingence 2022-2023 s’est tenu du 27 au 29 octobre 2021, à Koupéla. Il a réuni les mandataires du programme d’appui à la décentralisation (DEPAC) à savoir HELETAS et le Laboratoire Citoyenneté, les membres de la cellule d’appui DEPAC, et des représentants de l’administration locale.
Au cours des travaux, les participants ont adopté un document provisoire d’analyse des risques et de réponses aux différents cas d’urgence humanitaire qui peuvent survenir. Pour ce faire, ils ont répertorié les risques qui peuvent survenir dans la commune au cours des deux années à venir, les éventuels facteurs déclencheurs ainsi que leurs conséquences. Les réponses pour réduire les effets de crises qui pourraient survenir ont également été recensées par les acteurs. Le maire de la commune de Fada N’Gourma, Jean Claude Louari, par ailleurs président du conseil départemental de secours d’urgence s’est réjoui de l’élaboration d’un plan de contingence au profit de la commune.
« La commune de Fada accueille énormément des déplacés et fait face à des situations très difficiles. Nous avons besoin d’un plan de contingence pour nous permettre de faire face à une crise ou une catastrophe, d’avoir des éléments des réponses prêts», a-t-il indiqué. Jean Claude Louari a également réitéré sa gratitude à la coopération Suisse pour son
Chargée de programme Antenne Est à la CADEPAC, Adeline Marie Compaoré :« Nous souhaitons une prise ne compte du plan de contingence dans la budgétisation ».
soutien dans la mise en œuvre du programme de décentralisa-tion et à la participation citoyenne dans la région du Centre-Est La chargée de programme, Antenne Est à la cellule d’appui au programme décentralisation et appui à la participation citoyenne, Adeline Marie Compaoré, a formulé le vœu de voir la commune s’engager totale-ment en faveur des populations vulnérables.
« Nous souhaitons que les autorités de la commune prennent en compte le plan de contingence dans la budgétisation. Il s’agit d’encourager et accompa-gner ceux qui sont dans la souffrance à pouvoir faire face à l’adversité, aux risques, à la situation sécuritaire et aux catastrophes naturelles qui peuvent survenir dans les deux prochaines années », a-t-elle insisté. Le président du conseil régional de la jeunesse de l’Est, Fimba, a salué pour sa part le caractère holistique du plan de contingence. « Ce plan prend en compte les personnes déplacées internes, mais aussi les populations-hôtes.
Il prévoit également des activités génératrices de revenus, l’amélioration de la disponibilité de l’eau potable pour toutes les familles. Tous les risques éventuels ont été pris en compte », a-t-il relevé. Le programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne est un prolongement des appuis de la Coopération suisse dans le domaine de la décentralisation au Burkina Faso, entamé depuis 2014.
Conçu pour une durée de 12 ans dont la finalité s’inscrit dans la vision globale qui est de «rendre les communes et les régions capables de fournir de meilleurs services publics, améliorant la qualité de vie des hommes et des femmes et facilitant les activités économiques ». La 2e phase du DEPAC couvre la période de février 2018 à février 2022. Elle accompagne trente (30) Collectivités territoriales de quatre (04) régions du Burkina Faso : Le Centre-Ouest, l’Est, le Nord et le Sahel.