Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso a abrité le jeudi 19 septembre 2013, le lancement de la campagne de sensibilisation sur le VIH/SIDA, initié par le ministère de la Justice.
Depuis plus d’une dizaine d’années, le gouvernement burkinabè a fait de la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA, son cheval de bataille. De nos jours, le taux de séroprévalence est de 1,1 % pour la population dont la tranche d’âge est comprise entre 15 et 49 ans, mais qui diffère selon certains groupes. Il en est ainsi des détenus chez qui le taux de séroprévalence est estimé à 1,5 % voir 2 %. Cela pourrait s’expliquer par les conditions de détention caractérisées par la surpopulation carcérale, la promiscuité entre détenus, les viols entre détenus. Alors, les maisons d’arrêts et de correction deviennent des foyers de propagation du VIH.
Afin de faire face à ce fléau et réduire un tant soit peu le taux de séroprévalence en leur sein et d’éviter les contaminations entre détenus, le CMLS/Justice a décidé de mettre un accent particulier sur l’organisation de campagnes de sensibilisation sur le VIH/SDA et les droits des personnes vivants avec le VIH (PVVIH) dans toutes les MAC du Burkina Faso.
A travers ces campagnes, le ministère vise deux objectifs. Il s’agit entre autres de donner aux détenus les connaissances nécessaires sur cette maladie, notamment les modes de sa transmission, les moyens de prévention et les droits dont disposent les PVVIH détenus.
Par ailleurs, il sera question de sensibiliser les gardes de sécurité pénitentiaire sur les points relatifs au respect des droits des détenus, notamment le respect de la confidentialité de leur statut sérologique.
Pour Tchinro Yé, directeur régional de la Garde pénitentiaire du Centre, cette cérémonie est la toute première d’une série de vingt quatre qui vont se passer dans toutes les Maisons d’arrêt et de correction du Burkina. Il dit espérer que ces campagnes permettront aux détenus d’obtenir les informations nécessaires à même de contribuer à les protéger contre cette pandémie. Aussi, il pense que ces activités pourront être pérennisées, étant donné que la population carcérale se renouvelle fréquemment. Cette cérémonie a également été sanctionnée par une prestation musicale de la troupe des détenus. Ils ont, à travers leurs chants, attirer l’attention de l’ensemble des participants à cette cérémonie de lancement sur le VIH/ SIDA et les IST.