Laléraba. C’est la dernière localité ivoirienne avant de mettre les pieds au Pays des hommes intègres, le Burkina Faso. À 10 h 30 mn, la canicule est déjà à son paroxysme. Il fait pratiquement 32 degrés à l’ombre. Pêle-mêle, hommes, femmes et enfants vaquent à leurs occupations quotidiennes mais la méfiance est de mise. Difficile pour un « étranger » d’adresser la parole à un habitant. La sérénité n’est pas de mise. « Mon frère, ici on n’adresse pas la parole à un étranger. Si vous voulez savoir quoi que ce soit, allez-y voir les forces de l’ordre. Les gendarmes, policiers et militaires sont là, allez-y les voir et arrêtez de nous poser des questions », coupe court une septuagénaire que nous avons abordée. Nous comprenons aisément sa position. Le Burkina Faso est juste à un pas et les djihadistes ne sont pas loin non plus.
« Ici, nous vivons avec la peur au ventre. Ce qui nous rassure un peu, c’est la présence des forces de l’ordre qui donnent leur vie pour nous. C’est la seule chose qui nous rassure », confesse un boutiquier qui n’a pas voulu être cité. A Laléraba, la confiance n’est a déserté le cœur des habitants.... suite de l'article sur Autre presse