Ce 11 novembre 2021, avant que la défense ne prenne la parole, le procureur militaire a tenu à poser des questions d’éclaircissement au Général Diendéré. Des questions qui se sont transformées en cours militaire entre le procureur militaire et le Général Gilbert Diendéré. Alors que Pascaline Zoungrana, procureur militaire tente de démontrer la responsabilité de Gilbert Diendéré en tant que chef de corps adjoint du Centre national d’Entrainement Commando (CNEC) de Pô (qui s’occupait de la sécurité du Conseil de l’Entente au moment du coup d’État du 15 octobre 1987), le juge a cherché à savoir quelle différence il y a entre Chef de corps et Chef de corps-adjoint.
Le procureur indique au juge qu' »un Chef de corps a les mêmes attributions qu’un chef de corps adjoint. En cas d’absence du chef de corps, l’adjoint a le commandement du corps », dit-elle. À cette réponse du procureur, Gilbert Diendéré en a pratiquement ri. « Je voudrais dire à Mme le procureur militaire de retourner à ses documents parce qu’elle ne maîtrise pas la chose militaire », a d’emblée réagi le Général Gilbert Diendéré avant de donner pratiquement un cours sur la question. « Le commandement s’exerce par une seule personne. L’adjoint le supplée. Retournez à vos documents, vous allez vous rendre compte que vous êtes à côté de la plaque », a lâché pour terminer Gilbert Diendéré.
Il faut rappeler que cette discussion avait pour objectif de situer la responsabilité du Général Diendéré, chef de la sécurité du Conseil de l’entente au moment des faits. Cette sécurité du Conseil était assurée par les éléments du CNEC dont Gilbert Diendéré était le Chef de corps adjoint et Blaise Compaoré le Chef de Corps.