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Procès Sankara : « Nous avons la conviction que [Diendéré] était du Coup », Me Ambroise Farama

Publié le jeudi 11 novembre 2021  |  minute.bf
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© Autre presse par DR
Procès Sankara : « Nous avons la conviction que [Diendéré] était du Coup », Me Ambroise Farama
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Le Tribunal a suspendu l’audience de ce 10 novembre 2021. Elle reprendra demain toujours avec l’audition du Général Gilbert Diendéré. Au sortir de l’audience de ce jour, les avocats de la partie civile ont balayé du revers de la main la version de Gilbert Diendéré qui tend à se dédouaner des faits de complicité d’assassinat du président Sankara et de ses 12 compagnons. Une position que la défense trouve normale, car pour elle, la partie civile est dans son rôle.

« Le Général Gilbert Diendéré est dans une logique de Défense qui tend à dire qu’il n’était au courant de rien et pourtant, les faits sont suffisamment têtus », de l’avis de Me Ambroise Farama.

Celui-ci s’explique en long et en large à travers un argumentaire pour contredire la version étalée par Gilbert Diendéré face à la juridiction. « D’abord, du point de vue de sa présence au Conseil de l’Entente au moment des tirs, il y a bien des témoins qui confirment qu’il était bien présent. Un des témoins viendra dire qu’il était bien au Conseil de l’entente contrairement à ce qu’il tente de faire croire qu’il était plutôt au terrain de sport. Contrairement à ce qu’il dit qu’il était au terrain de sport, il n’y avait aucun témoin pour confirmer sa présence au terrain de sport. Donc le Général Diendéré en tant que premier responsable au sein du Conseil de l’Entente lorsque les tirs ont commencé, il est arrivé immédiatement sur les lieux, il a lui même reconnu qu’il n’a pas voulu approcher ce qu’il désigne déjà lui même comme étant des corps. Il aurait pu appeler des secours d’urgence pour les personnes qui avaient reçu des balles. Curieusement, en tant que premier responsable du camp, il ne s’approche pas des personnes blessées. Il dit que ce sont des corps. Et lorsque l’infirmier de la présidence entend des coups, qu’il accourt avec son matériel de secours d’urgence, c’est encore le Général Diendéré qui l’empêche d’intervenir. Aujourd’hui, il veut nous faire croire qu’il n’était pas au courant des tirs« , a développé l’avocat de la partie civile avant de lever tout équivoque sur leur position sur la question en indiquant : « pour nous, nous avons la conviction qu’il était bel et bien du coup, qu’ils ont préparé ensemble ce coup d’État et que ça a été exécuté sous son contrôle ».

La défense, par la voix de Paul Kéré trouve que leur client est véridique dans les faits qu’il a relatés et que c’est du rôle de la partie civile de pousser le Général Gilbert Diendéré dans ses derniers retranchements afin d’obtenir des informations. « Il n’y a que des faits qui se sont déroulés le 15 octobre. Il y a une série de faits que le Général Gilbert Diendéré a bien relatés et je pense que quand on dit la vérité, on n’a pas besoin de se tromper », a conclu Paul Kéré, avocat de Gilbert Diendéré.
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