Pourquoi n’avoir pas mis aux arrêts Lingani et Blaise Compaoré: « Si je parle, vous allez dire encore que je manque de respect à quelqu’un » (Gilbert Diendéré)
C’est Me Jean Patrice Yameogo, avocat de la parti civile, qui a commencé l’interrogatoire du général Gilbert Diendéré demandant des précisions sur le déroulement des événements au Conseil de l’Entente.
D’après ces dires de la veille, les actions de Nabié N’soni et d’Otis étaient un cas grave d’indiscipline. C’est justement ce point que l’avocat a soulevé notant que « ces éléments faisaient toujours partie. de la sécurité rapprochée de Blaise Compaoré. En tant que 1er responsable, pourquoi n’avez vous pas procédé à leur arrestation ? »
« En tant que soldat, j’avais moi-même un supérieur. Blaise Compaoré n’a pas jugé nécessaire de les faire sortir de son cercle rapproché. Il les connaît mieux que moi, je suis mal placé pour le conseiller connaissant leurs relations », s’est défendu le Général.
Sur la même lancée que son confrère, Me Lalogo Julien demande au prévenu pourquoi il n’a pas mis aux arrêts Lingani et Blaise Compaoré qui avaient tous les deux mis fin au Conseil national de la révolution, l’organe dirigeant afin d’imposer le Front populaire.
Réponse de Diendéré : «Si je parle, vous allez dire encore que je manque de respect à quelqu’un. Comment moi Lieutenant, je vais mettre aux arrêts un Capitaine, qui s’il l’avait voulu aurait pu être Lieutenant-colonel et un Commandant ? », a rétorqué le Général. « Avec, Thomas Sankara mort, Lingani et Compaoré aux arrêts, qu’est-ce que j’allais faire ? Aller à la radio et dire que c’était moi le nouveau président ? Non ! C’est pas possible Monsieur le Président»