Situation sécuritaire : l’opposition lance un ultime avertissement au président Roch Kaboré et à son gouvernement

Publié le mardi 9 novembre 2021 | aOuaga.com

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Situation sécuritaire : l’opposition lance un ultime avertissement au président Roch Kaboré et à son gouvernement

L’information circulait selon laquelle le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) invitait les journalistes à une importante déclaration sur la situation nationale ce mardi 9 novembre 2021.

C’est fait ! Au cours d’une conférence de presse, Eddie Komboïgo et ses « camarades » du bord de l’opposition ont lancé un ultimatum aux dirigeants au pouvoir. « Si dans un délai d’un mois, rien de sérieux et de concret n’est entrepris pour maitriser la situation sécuritaire, l’opposition politique, en concertation avec des organisations soucieuses de l’avenir de la nation, appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du Chef de l’Etat et de son gouvernement ».

Cette décision, qu’on pourrait trouver radical, a été prise suite à des constats aussi désolants les uns que les autres faits par le conférencier.

« Plus de 2000 morts avec des familles abandonnées dans la précarité et l’indifférence totale; près de deux millions de déplacés internes végétant dans la faim, la maladie, les intempéries et les attaques terroristes ; plus de 2500 écoles fermées, mettant plus de 400 000 élèves dans la rue, des agents de l’Etat traqués, des projets fermés ou abandonnés, des marchés asphyxiés et des bétails emportés sans aucune mesure de représailles, de recherche ou de récupération comme cela est observé dans les pays voisins ; plusieurs axes routiers sous contrôles malheureusement de groupes armés ; ou plusieurs communes entièrement vidées de leurs populations avec des familles dispersées… »

La liste n’est pas exhaustive. A cela, l’Opposition ajoute bien d’autres problèmes sociaux, économiques et éducatifs. « Le Burkina Faso n’a jamais été aussi malade que sous le régime du président Roch Marc Christian KABORE », ont regretté amèrement les dirigeants de l’opposition politique, relevant qu’avec la gouvernance actuelle du président Kaboré, le Burkina Faso s’est gravement englué dans une crise profonde, dans tous les secteurs de la vie nationale, sans la moindre lueur d’espoir.

Selon les conférenciers du jour, la situation ne fait que s’empirer parce qu’il n’y a pas de réaction de la part du Chef de l’Etat. « Notre souffrance actuelle découle de manière récurrente des réponses à la fois insuffisantes et inappropriées données par le pouvoir aux attaques terroristes depuis les premières heures de 2016. L’absence de réaction forte, appropriée et énergique de celui qui a la responsabilité d’assurer la protection de la vie, de l’intégrité physique et territoriale, conformément à la Constitution a plongé notre pays dans des abimes insondables ; l’abandonnant ainsi à l’hydre terroriste, malgré les constantes interpellations et propositions de l’opposition politique . En lieu et place d’actions appropriées pour redonner aux FDS la capacité d’une montée en puissance sur le terrain, nous avons plutôt assisté à des discours comme celui livré par le Chef de l’Etat le 27 juin dernier, des deuils nationaux, des messages de condoléances et quelques dons de matériels comme si cela suffisait pour affronter efficacement l’ennemi. », ont-ils relevé.

Par ailleurs, le CFOP n’a pas manqué de faire des recommandations comme la prise de mesures urgentes et adéquates contre la vie chère ; La prise de mesures urgentes, adéquates et vérifiables contre la vie chère ; l’acquisition de vivres sur le marché international pour parer à la famine qui s’annonce à grand pas ; la réouverture immédiate des frontières terrestres; la mise en place dans les meilleurs délais d’une commission composée d’experts pour évaluer la qualité du matériel militaire acquis au profit des FDS, et s’assurer de la qualité de la flotte aérienne.

Et de demander « à tous les patriotes sincères de se tenir prêts pour les prochaines actions en vue de sauver notre navire en perdition et léguer une terre complète à nos enfants ».

Halima K

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