La bataille entre membres de l’ancien et nouveau bureau de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), une association d’utilité publique constituée pour défendre les droits des consommateurs, se poursuit. Mais, cette fois-ci, sur le terrain de la justice. C’est ainsi que l’on a annoncé ce mercredi matin au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou, la tenue d’un procès opposant l’ancien bureau exécutif national dirigé par Pierre Nacoulma au nouveau présidé par B. Gilbert Hien Somda.
Mais au vu du calendrier d’audiences du TGI de Ouagadougou qui devrait connaître de ce litige, l’Affaire LCB en question n’était pas inscrite à l’ordre du jour. Pourtant, les deux parties ont fait le déplacement du palais de Justice, et l’examen des dossiers par le tribunal a bien commencé. Longue et finalement vaine, fut l’attente de l’examen de l’affaire LCB, car les membres de l’ancien bureau se sont entre temps retirés de la salle d’audiences sans y être revenus. Près d’une heure après, c’est le président du nouveau accompagné d’une foule, qui quittait la salle.
Intercepté par la presse qui voulait en savoir davantage sur cette affaire, M. Somda indique que le nouveau bureau exécutif national de la LCB a reçu une assignation émanant d’un huissier commis par M. Nacoulma lui intimant l’ordre de comparaître à l’audience de ce matin à l’effet de voir prononcer l’annulation des délibérations de l’Assemblée générale extraordinaire de la Ligue tenue le 02 septembre dernier. C’est en effet cette Assemblée qui, selon M. Somda s’est tenue conformément à l’article 10 des Statuts de la Ligue, a mis en place le nouveau bureau dont il est le président. Mieux, elle est le fruit de l’exigence de vingt et une (21) sections sur les vingt six (26) que compte la Ligue dans le pays, et sa convocation a requis la signature de sept (7) membres sur les douze ( 12) du bureau sortant, ajoute M. Somda.
Malgré tout, ils (les membres de l’ancien bureau) ont « contesté notre légalité » ; et si ce matin on se rend compte qu’on a été servi d’une assignation erronée car l’affaire n’a pas été enrôlée, « cela voudrait dire qu’ils n’ont rien à reprocher au nouveau bureau ». « En attendant, sachez que c’est nous qui sommes au siège de la LCB » et nous nous apprêtons à nous attaquer entre autres à « la dénonciation des contrefactions, à l’augmentation des prix des fournitures scolaires, à la recherche de solutions au manque de gaz à Ouaga ». « Toutes nos excuses à tous ceux qui ont perdu du temps », c’est par ces propos que M. Somda a pris des congés des journalistes, tout en fustigeant l’attitude des demandeurs à l’action qui aurait permis à la justice de se prononcer sur l’affaire LCB.
