Après des moments très mouvementés entre le maire de la commune rurale de Kindi, Thomas Baguemzanré, et le chef du village de Kindi, et après des tentatives vaines de dialogue, le gouvernement s’est saisi de la question pour tirer les choses au clair afin que le vent de la réconciliation définitive souffle sur la commune. Et c’est le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, qui a eu la lourde tâche de venir éteindre le feu. Le 20 septembre dernier, un seul mot était sur toutes les lèvres : le pardon.
Le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, accompagné par des autorités de la région du Centre-ouest, s’est rendu à Kindi, le 20 septembre dernier, pour trouver un terrain d’entente entre le maire de la commune rurale de Kindi et le chef dudit village. Pour l’occasion, les populations des 6 villages que compte la commune sont sorties, qui pour être témoin, qui pour être acteur du retour de la paix. Cette journée de réconciliation a débuté par un échange à huis clos de trois heures d’horloge entre le ministre Toussaint Abel Coulibaly, le chef, le maire et quelques autorités, au domicile du préfet. Au sortir de cet entretien, ils se sont rendus à la salle de fêtes de la mairie pour livrer le message du calumet de paix fumée pendant les échanges à huis clos. A la salle de fêtes où étaient les populations, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, a, au nom du Premier ministre, dit que « ce qui opposait les protagonistes fait désormais partie du passé et que la réconciliation est scellée ». « Entre ces deux leaders de Kindi, c’était une incompréhension sur le plan administratif et coutumier. Nous sommes parvenus à un consensus, car il a fallu trois heures d’horloge au cours desquelles chacun a dit ce qu’il avait sur le cœur et désormais, un terrain d’entente a été trouvé », a laissé entendre le ministre Toussaint Abel Coulibaly. Il a, par ailleurs, déclaré que c’est une réconciliation vraie et non de façade. Quant au chef de Kindi, il a indiqué que ce qui les opposait est désormais une affaire classée. « Devant le ministre, il a été dit que le problème de la parcelle litigieuse, du bâtiment que j’ai construit au CSPS et le problème de mon usine sont résolus. En somme, tout est fini », a souligné le chef. Cependant, un mot du chef a laissé l’assemblée dans un suspens. « Si devant le ministre je refuse de serrer la main du maire, c’est comme un manque de respect, donc monsieur le maire, je vous salue », a révélé le chef. Cet acte a été si rapide qu’il a échappé aux chasseurs d’images. Après avoir remercié la délégation, le maire également a dit pardonner au nom de Dieu. Le maire a pris la parole pour déclarer : « Je remercie toute la délégation, et de tout mon cœur je pardonne au nom de Dieu ».