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Insécurité au Burkina : « L’humiliation n’a que trop duré… sortons de nos zones de conforts » (Saran Sérémé, ex-médiateur du Faso)

Publié le samedi 6 novembre 2021  |  aOuaga.com
Saran
© Autre presse par DR
Saran Sérémé, ex-médiateur du Faso
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Dans cette tribune, Saran Sérémé qui, pour convenance personnelle a, récemment démissionné du médiateur du Faso et sorti, sa formation politique, le Parti pour le développement et le changement (PDC) de la mouvance présidentielle, se prononce sur la situation sécuritaire très préoccupante dans le Sourou (d’où elle est native) en particulier et au Burkina en général.

J’ai mal pour ma mère patrie, mais nous réglerons définitivement l’équation avec la détermination de lutter pour le Faso qui reste burkinabè.
La situation sécuritaire en ces derniers jours dans la Vallée du Sourou et dans certaines contrées du Burkina est plus que préoccupante et frise le désarroi… Face au déplacement massif des populations de la commune de Di vers la ville de Tougan, ou celle de Mangodara vers Banfora. ..
Les messages d’alertes, les interpellations, les cris de détresse de ces populations en proie à toutes les exactions de l’hydre terroriste depuis plus de trois ans semblent laisser de marbre.
Ce joug des terroristes de plus en plus exacerbé, le départ des Forces de défense et de sécurité (FDS) après le massacre des leurs à Di, les gendarmeries et les commissariats détruits à l’arme lourde, les lieux publics saccagés, les menaces et exactions… la pression contenue due à l’absence de réactivité, le délaissement inexplicable de ceux sensés protéger les populations engendrent une véritable débandade des populations meurtries malgré la période des récoltes d’oignons et autres produits dans la Vallée du Sourou particulièrement et dans d’autres contrées en général.
Quelle passivité déconcertante face à la destruction de cette Vallée du Sourou, communément appelée le grenier du Burkina qui semble tomber définitivement sous la coupe de l’ennemi.
Sans aucune protection conséquente, le quotidien des populations en zone d’insécurité est devenu insoutenable et invivable avec la peur qui les tenaille.
J’ai mal et honte quand je vois la carte du Burkina, l’espace de souveraineté de mon pays se réduire et se résumer en quelques milliers de kilomètres carrés en jaune. Seigneur!!!
Que faire, quelle est la solution !!! La solution est en nous et la seule certitude que j’ai et j’aurais toujours est qu’il n’est jamais tard pour se relever, se battre puisqu’il ne faut jamais rester couché ou assis là où l’on est tombé !!! Nous avons un devoir de redevabilité envers cette mère patrie, nous devons mener cet ultime combat pour notre honneur et pour notre Faso.

Il est plus que jamais impérieux, dans un sursaut et un élan patriotique, individuellement comme collectivement, que des actions stratégiques, des actions concrètes de résilience, des actions salvatrices de combativité et des actions unificatrices de toutes les composantes sociales, de l’est à l’ouest, du nord au sud du Burkina Faso, soient initiées et menées, afin de redonner cette paix, cette quiétude, ce bien-être, cette dignité tant recherchés par nos vaillantes populations.
L’humiliation n’a que trop duré et ne nous méprenons pas, sortons de nos zones de “conforts” car elles n’en sont pas.
La lutte pour la sauvegarde de notre honneur et notre dignité bafoués, notre unité, notre souveraineté nationale et internationale menacée pourtant chèrement acquise au prix du sang de nos devanciers, exige de chacun de nous un engagement et un dépassement de soi pour l’intérêt supérieur de la patrie.
Une pensée spéciale à la résilience des populations du Sahel, de l’Est, du Centre Est, du Nord, du Centre Nord, de la Boucle du Mouhoun, des Haut Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest, du Centre Sud, du Plateau Central, du Centre….
La terre du Burkina même s’insurge contre autant de cruauté, d’ignominie, de sang versé de ses valeureux fils et filles et refuse plus de sang versé sur son sol et d’humiliation.
Je réitère mes propos toujours affirmés, sortons des égoïsmes, des opportunismes, des divisions claniques et ethnicistes, des divergences socio-politiciennes, le Burkina Faso, pays des hommes intègres regorge de compétences, d’expertise, d’hommes de valeurs, d’honneur, de dignité… au-delà de nos incompréhensions et inconséquences…
J’ai foi qu’à travers ce sursaut patriotique, nous écrirons cette page d’honneur de l’Histoire parce que même supprimé, le Burkina Faso s’est toujours reconstruit, le pays des Hommes intègres n’a jamais abdiqué face à l’incompétence des uns et aux plans machiavéliques orchestrés. Les ennemis travestis ou apparents seront débusqués, déboutés et anéantis. Nos Pères et Mères n’ont pas failli, nous ne failliront pas.
Courage, force, puissance et victoire à nos FDS, à nos populations « entenaillées » et à nos cœurs attristés et meurtris.

Pour la patrie, nous vaincrons!
Dieu bénisse et veille sur le Burkina Faso.
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