Le bras de fer continue entre la mairie de Korsimoro et le village de Boussoum Kougr-zougou dans une affaire de réhabilitation d’une piste rurale d’environ 1,5 km. Dix jours après la marche de protestation à la marie contre la décision du maire de stopper l’aménagement de la voie reliant la ville de Korsimoro au village de Boussoum Kougr-zougou, les populations dudit village ont marché à nouveau ce jeudi 4 Novembre 2021 jusqu’à la mairie pour interpeller les responsables communaux à revenir sur leur décision.
Cette fois-ci le message est ferme : les manifestants exigent du maire l’autorisation de permettre à un particulier de procéder à l’aménagement d’une piste rurale reliant la ville de Korsimoro à leur village Boussoum Kougr-zougou.
Des faits, les populations de Boussoum Kougr-zougou avaient reçu une promesse de la part d’un élu local qui devrait les aider à aménager la voie qui relie la ville de Korsimoro à leur village. Le conseil municipal avait marqué son opposition à ce projet, estimant qu’il appartient à la mairie de realiser cette piste et non à un particulier. Les populations qui pensent que « les réalisations de la mairie ne seront pas à la hauteur » de leurs attentes étaient sorties le 26 Octobre dernier pour exprimer leur mécontentement.
Moumini Sourwila, porte-parole des manifestants
Une réhabilitation qui fait des gorges chaudes
Les habitants de Boussoum Kougr-zougou veulent que la voie soit réhabilitée par l’élu local et non le Conseil municipal. « C’est le député qui est venu en premier informer le chef de notre village qu’il va nous aider avec notre route en état de dégradation. En plus, il nous a montré son plan qui comporte deux ponts à construire alors que jusqu’à présent, on n’a jamais vu le projet de la mairie », a lancé Moumini Sourwila, porte-parole des manifestants.
Pour le Naaba Baongo, chef de Boussoum Kougr-zougou , seule la bonne réalisation de la piste le préoccupe. « Nous souffrons beaucoup avec la voie depuis longtemps. Aujourd’hui, il y a deux personnes qui proposent de la réhabiliter. Moi en tant que chef, je n’ai pas de parti pris, mais je m’en tiens à celui qui va bien faire le travail », a-t-il dit.
Naaba Baongo, chef de Boussoum Kougr-zougou
Les manifestants arrivés à la mairie ont été reçus par une délégation conduite par les deux premiers adjoints au maire et le chargé des questions environnementales, le maire lui même étant absent. Ces derniers n’ont pas voulu s’exprimer dans nos micros car selon eux, ils ne disposent pas d’autorisation pour parler à la presse.
Les populations de Boussoum Kougr-zougou disent rester sur leur garde et qu’une nouvelle manifestation n’est pas à exclure si toutefois elles n’obtiennent pas une réponse favorable venant de la mairie concernant l’aménagement de la route.