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Secteur informel : Un forum pour réfléchir sur la formalisation des emplois et métiers du domaine

Publié le mercredi 3 novembre 2021  |  Minute.bf
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© Autre presse par DR
Secteur informel : une si lente transition vers le formel
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Le Conseil national de l’Economie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) en partenariat avec le Ministère de la Jeunesse, de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi a organisé un colloque autour du thème : « La formalisation des emplois et des unités économiques informels dans un contexte de fragilité ». Cet atelier de réflexion qui aura lieu du 2 au 3 novembre 2021 à Ouagadougou, a pour objectif de formuler des recommandations à l’endroit du gouvernement pour « trouver des réponses appropriées » aux difficultés qui minent l’économie informelle.

« L’économie informelle qui concerne plus de 91,8% de la population constitue plus que jamais la principale source de revenues de la population active burkinabè », a d’emblée relevé le président du CNEI-BF, Salif Nikiema, faisant le lien avec l’apport de ce secteur dans la création d’emplois.

Cependant, M. Nikiema note que l’économie informelle souffre « d’un accès restreint à un ensemble d’outils productifs dont le financement, les infrastructures, les équipements, les formations techniques … ». C’est pour cette raison que le CNEI-BF a initié ce colloque de 48 h afin que les acteurs du domaine puissent réfléchir et « trouver des réponses appropriées aux difficultés » qui minent l’économie informelle ».

L’objectif global est de « réfléchir sur les mesures innovantes à prendre pour accompagner la formalisation des emplois et des métiers de l’informel », a précisé le président du CNEI-BF. Concrètement, il dit attendre de ce colloque, la formulation « de grandes recommandations visant à trouver de meilleures solutions » à même d’accompagner l’économie informelle, dont « l’institutionnalisation du CNEI-BF; la mise en œuvre d’un ambitieux programme national d’accompagnement à la formalisation des métiers et des emplois informels portés par le CNEI-BF… ».
L’OIT veut une assurance maladie pour les acteurs de l’informel

Invité au colloque, le Directeur pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Frédéric Lapeyre a d’abord relevé qu’au Burkina, « 9 travailleurs sur 10 sont dans le secteur informel et font face à de très hauts niveaux de vulnérabilité, à de très faibles niveaux de revenus ». Pour cela, il pense que ce forum offre une occasion pour que les acteurs du secteur puissent « orienter les décideurs politiques en vue qu’ils leur fournissent une assistance technique aux problèmes comme l’assurance maladie, la protection sociale, l’accès aux marchés, une fiscalité appropriée aux difficultés de l’économie informelle ».

Il a d’ailleurs souligné dans ce sens que l’OIT « appuie les décideurs politiques pour formuler une stratégie qui va faciliter la transition des travailleurs de l’économie informelle vers l’économie formelle ».

Et au ministre de l’emploi, Salifo Tiemtoré représentant par ailleurs le Premier ministre, de rassurer que le gouvernement suit de près le forum et attend surtout les recommandations qui en sortiront. Le ministre Tiemtoré a essentiellement invité les acteurs du domaine à s’unir pour avoir les arguments nécessaires pour porter l’économie informelle dans ce contexte fragilisé par les crises sécuritaire et sanitaire.

Franck Michaël KOLA
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