Accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’État et de complicité d’assassinat, le caporal Bossobé Traoré était à la barre ce mardi 2 novembre. Ce membre de la garde rapprochée de Thomas Sankara au moment des faits soutient que le sergent Arzouma Ouédraogo dit Otis, membre de la garde rapprochée de Blaise Compaoré, a tiré sur des soldats et lui-même. Des allégations que réfutent les avocats de la partie civile pour qui le caporal était « la taupe » au sein de la garde du père de la révolution. C’est lui qui aurait notamment été chargée de fournir certaines informations sur les mouvements du président et la position des gardes.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Le caporal Bossobé Traoré explique que le 15 octobre dans l’après-midi, lorsque le cortège du président Thomas Sankara arrive au Conseil de l’entente, il règne un calme inhabituel. « Chaque garde a occupé son poste » souligne-t-il. C’est ainsi qu’arrive le sergent Arzouma Ouédraogo dit Otis, membre de la garde rapprochée de Blaise Compaoré. Quelques minutes après, un véhicule de la sécurité du capitaine Blaise Compaoré avec des individus en cagoule freine. « Déposez vos armes et les mains en l’air », lance l’un des membres du commando, selon l’accusé. Arzouma Ouédraogo dit Otis, se saisit d’un fusil à pompe qu’il avait dissimulé dans un jardin selon l’accusé. « Otis a tiré sur les soldats Der Somda et Abdoulaye Gouem à bout portant. Il a tiré sur moi et m’a atteint au coude. C’est ainsi que je me suis levé pour prendre la fuite » soutient le caporal Bossobé Traoré.... suite de l'article sur RFI