La IIIe édition du Salon régional de l’artisanat (SARA) a officiellement ouvert ses portes, le dimanche 24 octobre 2021, à Ziniaré. Plus d’une centaine d’exposants proposent plusieurs produits artisanaux.
Des pagnes et tenues Faso dan fani et/ou Koko donda, des articles en cuir et ou en bois (chaussures, ustensiles, objets d’ornement…), des aliments faits à base de produits forestiers non ligneux…sont donnés à voir à la IIIe édition du Salon régional de l’artisanat (SARA). Il s’est ouvert, officiellement, le dimanche 24 octobre 2021, à Ziniaré. Plus d’une centaine d’artisans, venus des différentes régions du pays, exposent leur savoir-faire et les potentialités du Burkina Faso. « Nous exposons les jus, les nectars, les confitures faits à base de produits locaux tels que le pain de singe, le tamarin, le gingembre. Nous avons 13 saveurs de jus à base de produits locaux. Le marché est un peu morose, mais pour nous, l’essentiel est de faire connaître nos jus. C’est notre premier objectif », a confié Minata Traoré, de l’association Vision d’Afrique qui a déjà noué des contacts avec des hôteliers pour leur livrer du jus naturel.
Pour le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, c’est l’objectif de SARA. C’est-à-dire, créer des cadres nouveaux dans les régions pour que les artisans puissent accéder aux marchés, échanger entre eux et améliorer leur savoir-faire. « Ce sont des moments de partage d’expériences. Etant donné qu’ils viennent des différentes régions, cela leur donne la possibilité de voir ce que les autres font afin d’améliorer leurs produits et être beaucoup plus compétitifs », a-t-il affirmé. Le SARA se veut aussi, selon le ministre Kaboré, une opportunité pour les structures d’accompagnement de suivre l’évolution des artisans et d’initier de nouveaux projets en prenant en compte les préoccupations nouvelles.
Aussi la IIIe édition se tient dans un contexte de crises sanitaire et sécuritaire. « C’est la preuve que nous sommes un pays résilient et debout », a laissé entendre Harouna Kaboré. Après avoir fait le tour des stands d’exposition, le ministre des Affaires étrangères, par ailleurs co-parrain du SARA 2021, Alpha Barry s’est dit émerveillé par la capacité de création, d’innovation, de recherche et de transformation des artisans. « C’est extraordinaire », a déclaré Alpha Barry. Il a exhorté les autorités à multiplier ce genre d’initiatives afin de renforcer la résilience des populations face aux menaces. « Au lieu que l’artisanat soit un métier pour certains et un travail saisonnier pour d’autres, nous souhaitons qu’il soit exercé à temps plein par les acteurs pour créer des revenus décents et permanents », a-t-il indiqué.