A la réouverture de l'audience du procès de l'assassinat de Thomas Sankara ce lundi, le parquet a autorisé la comparution des témoins qui sont hors du pays, notamment le président déchu Blaise Compaoré, principal accusé dans ce dossier.
Selon le parquet, une plate-forme sera développée en conséquence par le ministère de la Défense, en partenariat avec le tribunal militaire.
Le procès de l'assassinat de Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso, avait ouvert le 11 octobre avant d'être suspendu à la demande des avocats de la défense pour deux semaines.
Ce lundi 25 octobre, il a repris en l'absence de l'ex-président Blaise Compaoré, principal accusé dans le dossier, et de Hyacinthe Kafando, soupçonné d'être le chef du commando. Ils ont dix jours pour comparaître.
Comme au premier jour, plusieurs personnes ont fait le déplacement à la Salle des banquets d'Ouaga 2000, où a été délocalisé ce procès tant attendu dans le pays et à travers le monde entier, selon des observateurs locaux.
Le général Gilbert Diendéré, qui purge une peine de 20 ans dans le dossier du coup d'Etat manqué de 2015 et onze autres militaires accusés dans ce procès étaient présents à cette reprise du procès.
Ils sont poursuivis pour différents chefs d'accusation, dont principalement les crimes d'attentat à la sûreté de l'Etat, d'assassinat, de faux en écriture publique et de recel de cadavres.