Les jeunes burkinabè de la province de la Tapoa, dans la région de l’Est, se révoltent face à l’insécurité. Les groupes armés asphyxient cette partie du Burkina Faso. Depuis le début de la semaine, toutes les institutions financières, les écoles et plusieurs services de l’administration sont fermés. Une situation difficilement tenable par les populations qui ont décidé d’aller à l’affrontement contre les groupes terroristes pour libérer leurs villes et villages.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Toutes les classes fermées, plus de services financiers, des fonctionnaires qui prennent la fuite... La dernière compagnie qui assurait la desserte par la route a décidé d’arrêter les voyages sur place. Les populations de la province de la Tapoa, dans la région de l’Est, se sentent abandonnées.
Mais les jeunes de la Tapoa refusent que leur région soit le sanctuaire des groupes armés. « La province de la Tapoa ne sera pas comme Kidal au Mali, ni comme la Lybie », ont-ils fait savoir, alors que la semaine dernière, la vidéo de l’exécution d’un fonctionnaire à l’arme blanche par des présumés djihadistes avait ému et révolté les Burkinabè. Les populations veulent lutter pour libérer cette province devenue « le nid des terroristes ».... suite de l'article sur RFI