Une fois de plus de prétendus militants du parti , membres de la direction nationale particulièrement certains du secrétariat national des jeunes ont encore versé la bouillie. A travers des sorties médiatiques ,ils demandent la démission du président du parti pour : n’avoir pas empêché certaines démissions , avoir participé à la commémoration de la journée Thomas SANKARA organisée par la République enfin pour sa gestion du parti.
Du premier reproche.
Il faut tout simplement rappeler à ces derniers que les démissions de militants et cadres des partis politiques ne sont pas l’apanage du CDP. Autant il y aura des militants qui adhéreront à des partis autant il y en auront qui démissionneront. La politique est le champ par excellence de la dynamique rien n’est statique.
La vie des partis politiques est ainsi rythmée surtout dans la sphère francophone. Le RDA a régné en mettre absolu sur le pays . Mais dès qu’il a perdu le pouvoir en 1980 suite au coup d’État des colonels le parti a connu une véritable saignée de ces cadres et militants. Et nombre de responsables politiques actuels sont issues de familles RDA.
Les démissions au CDP n’ont pas commencé sous le magistère du président Eddie KOMBOIGO. De sa création en 1996 a nos jours que de démissions. Les plus emblématiques sont celles de Ablassé ouedraogo qui à crée le parti le Faso autrement. Zéphyrin DIABRE qui a crée l’UPC. Rock, Simon, Salif ( co fondateurs du CDP) qui ont démissionné pour créer le MPP actuel parti au pouvoir. On pourra ajouter Vincent Dabilougou qui a fondé le NTD et ainsi de suite. Toutes ces démissions ne peuvent pas être imputable à Eddie et « sa gestion ».
La classe politique actuelle en grande partie en dehors des sankaristes provient du CDP. Donc qu’ils aillent chercher les raisons de ces démissions ailleurs.
Dans les pays francophones, les politiques ont du mal à militer dans l’opposition. Faisons un bref tour en commençant par la France.
L’équipe actuelle de Macron est issue principalement des partis qui ont géré le pouvoir et l’ont perdu. Jean Yves Ledrian était le ministre de la défense de François Hollande. Bruno Lemaire ministre de Nicolas Sarkozy. Jean CASTEX actuel premier ministre et Édouard Philippe ancien premier ministre sont issus des républicains. Aujourd’hui en France le parti socialiste et le parti les républicains sont à l’agonie. La majeure partie de leurs cadres a rejoint la table de Macron qui est arrivé au pouvoir sans parti et qui va rebelotter en 2022.
Tout près de nous au Sénégal le parti socialiste est pratiquement mort alors qu’il a gouverné le le pays pendant plus de quarante ans. Pire les socialistes à la table de Macky Sall ( un libéral) ont manoeuvré pour empêcher la candidature de Khalifa Sall à l’élection présidentielle un des leurs et ancien maire de Dakar qui pouvait battre Sall aux présidentielles. Quant au PDS ,il ne survit que parceque Abdoulaye Wade vit toujours et gère le butin constitué durant son règne.
En côte d’ivoire le PDCI/RDA ne dira pas le contraire lui dont les cadres ont trouvé tous les justificatifs pour rejoindre le RHDP au pouvoir. Et ce parti vit toujours par ce que BÉDIÉ vit. GBAGBO ayant vite perçu le caractère mercantiliste des cadres a préféré créer un autre parti politique pour avoir de nouveaux adhérents qui dans l’espoir d’une reconquête du pouvoir vont faire vivre ce parti.
Au MALI l’ADEMA de Alpha Oumar KONARE n’arrive pas à tenir son congrès faute de ressources financières et les cadres du RPM de Ibrahim Boubacar Keita sont dans les couloirs de la transition au MALI.
En Guinée une vidéo récemment diffusée montre un ancien cadre du parti de Alpha Condé nié sa participation à la campagne pour le 3è mandat de ce dernier.
A l’analyse vous conviendrez que Eddie ne peut rien face à des démissions. La classe politique des pays francophones est ainsi formatée à ne jamais sécher ses habits là où le soleil ne brille pas.
Pour ce qui est du second point je dirai une fois de plus que c’est ignorer l’histoire de ce pays. Au contraire le CDP est entrain de se faire voler ce dont il est à l’origine. C’est Blaise Compaoré qui a fait de SANKARA héros national. C’est Blaise Compaoré qui a été le premier à baptiser une rue ici au nom de Thomas SANKARA. Il nous appartenait de faire de cette commémoration notre affaire pour éviter aux autres de la récupérer et ainsi on aurait rendu hommage et à Blaise Compaoré et à Thomas SANKARA. Blaise n’a jamais retiré le titre de héros national qu’il a attribué à SANKARA.
Eddie en se rendant à la célébration de la commémoration remplit une obligation républicaine en tant que président d’une institution. Rend hommage également au président Compaoré qui a fait de SANKARA héros national et rend hommage également à SANKARA héros national.
Enfin Eddie en s’y rendant s’inscrit en droite ligne de la réalisation d’un point de son programme politique qui est la réconciliation nationale de tous les fils et filles de ce pays. Si Eddie avait remporté les élections et s’inscrivant dans la mise en œuvre de son programme allait il oui ou non célébrer SANKARA fils de ce pays ? Une fois de plus ce reproche tombe à l’eau.
En ce qui concerne les accusations de mauvaise gestion du parti. Je ne m’y étalerai pas car aucun fait n’est mentionné. Une chose est certaine toutes les décisions sont prises au niveau des réunions des organes (secrétariat permanent et Bureau exécutif national) et instances (Bureau politique national , congrès). Je n’ai pas mémoire d’une décision prise en solitaire par le président. J’aurai souhaité qu’ils étayent leurs accusations par des exemples , des faits mais aucune. Le secrétaire national chargé de la mobilisation des jeunes est le deuxième suppléant de la liste nationale. A quel titre ? Ont ils dénoncé ce positionnement ?
Bref cette accusation est sans fondement.
En conclusion j’aimerais dire à ces camarades égarés que s’il y a quelqu’un qui a bel et bien été trahi dans ce parti, c’est bien le président Eddie KOMBOIGO. A la veille des élections de 2020 on lui avait fait croire qu’il allait bénéficier des ressources nécessaires pour aller à la conquête du pouvoir. Nous sommes restés dans l’attente jusqu’à la veille de la campagne les yeux rivés sur nos téléphones et nous sommes toujours dans cette attente. Ne voyant rien venir et pour couvrir notre nudité, et éviter une honte suicidaire au parti et à l’ensemble des militants, le président Eddie était obligé de puiser dans ses entrailles pour que nous puissions aller sur le terrain.
Sans son soutien le parti restait sur les carreaux et ce n’est pas la subvention de 23 millions de l’État qui allait nous permettre d’engranger la vingtaine de députés dans les conditions d’organisation que nous avons connu. Et pour justifier cet engagement non tenu les détracteurs trouveront la parade que c’est parce-que Eddie est candidat qu’il n’y a pas eu de financement. Je dis ok et pourquoi Kadre Désiré OUEDRAOGO qui était le candidat pressenti n’a également pas reçu grand chose ? La candidature de Eddie a été validée par toutes les instances en commençant par le président d’honneur. En quoi n’était il pas le bon candidat ? Qui a objecté pour le choix de sa candidature ? Cet argument tombe une fois de plus à l’eau.
Vous conviendrez que s’il y a quelqu’un qui devrait abandonner ce parti depuis belle lurette c’est bien Eddie KOMBOIGO . Venir porter des insanités d’une telle grossièreté à son égard est satanique parceque nulle croyant ne peut adopter votre comportement.
C’est le lieu une fois de plus de rendre hommage au président Eddie KOMBOIGO grâce à qui le parti a pu garder la tête hors de l’eau. Il est temps que les vrais militants, militantes et patriotes se mobilisent pour une véritable refondation de la politique au niveau de notre parti et au delà notre pays afin d’envisager construire une nation.
Démocratie progrès justice.