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Policiers et militaires radiés de 2011: Face aux bruits qui se font toujours entendre, monsieur Lébouré Crépin Zanzé revient sur sa proposition

Publié le vendredi 22 octobre 2021  |  Netafrique.net
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© Autre presse par DR
Les chefs d’état-major des armées du Burkina et de la Côte d’Ivoire ont félicité et encouragé les troupes déployées sur le terrain.
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En septembre 2019, au regard de l’effervescence et des tensions que suscitait le traitement du dossier des policiers et militaires radiés de 2011, monsieur Lébouré Crépin ZANZE qui fait partie des militaires radiés de 2011 avait adressé adressé une correspondance au président du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) restée sans suite. Deux ans après, ce n’est que l’accusé de réception qu’il a pu obtenir de sa correspondance. Cependant, les bruits militaires et policiers se font entendre et la situation sécuritaire nationale est loin d’être ce à quoi l’on pouvait s’y attendre. Ci-dessous, il revient sur sa proposition qui est toujours d’actualité qui consiste à constituer en groupes de cinquante (50) ou soixante (60) ou encore quatre-vingt (80) les policiers et militaires radiés pour la création de sociétés de gardiennage.
Monsieur le Président

J’ai l’honneur de m’adresser à vous par la présente dans un moment assez difficile pour moi et dans un contexte non moins facile pour vous. En effet, dans le cadre de sa mission qui consiste à rechercher la réconciliation et l’unité nationale, le HCRUN a, durant de longs pourparlers avec plusieurs entités dont des sages, les autorités militaires et paramilitaires, des autorités gouvernementales ainsi que des militaires et policiers radiés, abouti à des propositions qui avaient été, me semble-t-il, acceptées par le gouvernement lors d’un des conseils de ministres. Il n’en restait que la mise en œuvre.

Ces propositions diversement interprétées par les radiés et l’opinion publique, avaient défrayé la chronique dans les médias et sur les médias et réseaux sociaux, et suscité de l’émotion chez les concernés. Dans cette lettre-ci, je voudrais faire l’économie des détails sur la compréhension des propositions et la remise en cause subite de ce qui semblait être un acquis à savoir : la réintégration des radiés et leur affectations dans les services de la fonction publique classique.

J’en viens alors au décret portant sur l’aide spéciale à la réinsertion sociale qui divise visiblement les quelque six cent (600) militaires et policiers radiés. La mission fondamentale du HCRUN n’étant pas de diviser mais plutôt de réconcilier les fils et filles d’une même nation, cette division a été malheureusement constatée le vendredi 13 septembre 2019 au CENASA au cours de la rencontre d’information à laquelle vous aviez convoqué les radiés.

Au cours de cette rencontre, Monsieur le Président, vous avez assisté à cette division et même à des subdivisions des éléments radiés pour des motifs divers et diversifiés. J’ai personnellement déploré l’attitude des uns qui a constituée à quitter la salle et celle des autres qui a constitué à tenir des propos peu courtois à l’endroit de votre équipe.

Dans tous les cas, persévérez car les efforts du HCRUN ne sauraient être vains et pour cela que je viens par cette correspondance soumettre une proposition à votre haute attention ; laquelle proposition pourrait aider à lancer les négociations et donner du sens à la détermination du HCRUN qui œuvre à la réconciliation entre tous les fils et filles de ce pays.

Monsieur le Président, je crois en votre témérité pour n’abandonner ni les policiers révoqués au bas-côté de la chaussée malgré leur discourtoisie, ni les militaires radiés pour leur irrespect. C’est là la preuve d’une grandeur d’âme.

Ma proposition consiste à aider les militaires et policiers à trouver de l’emploi qui pourra être d’un apport permanent de revenu mensuel et une opportunité pour les utiliser des fins de renseignement et mieux de protections et de défense du territoire. Elle est d’autant plus efficace qu’efficiente.

Ainsi, les radiés peuvent se constituer en groupes de cinquante (50) ou soixante (60) ou encore quatre-vingt (80) pour la création de sociétés de gardiennage. Par exemple 60 x 3.500.000 FCFA= 210.000.000FCFA. Suffisants et même largement suffisants pour créer une société de gardiennage opérationnelle. Avec l’expérience et le désir ardent que nombre d’entre eux de créer leurs entreprises, ils pourront certainement intéresser les sociétés minières, les institutions financières et mêmes les domiciles de particuliers et assurer des missions de patrouille comme le font déjà bien de sociétés de gardiennages dans nos villes.

Cette proposition, Monsieur le Président, est réalisable et peut être effective dans de brefs délais si le HCRUN s’engage à accompagner les négociations pour faciliter la création des dites sociétés et leur déploiement. Pour dix sociétés de gardiennage, nous aurions atteint le quota de six cent (600) personnes, sachant bien que nombreux sont les radiés qui ne souhaitent plus retourner dans l’armée. Pour le cas de ceux qui ne voudraient pas y retourner, il est possible de leur demander ce qu’ils attendent du HCRUN. Quelle que soit la demande de chacun de ces cas, le chemin du dialogue reste et demeure l’outil irréfutable pour parvenir à la réconciliation et l’unité nationale. Pour sûr, plus l’effectif se réduit, plus la solution au problème sera facile à trouver.

En tout état de cause, les plaignants pourraient évidemment recourir à la justice s’ils estiment que le traitement à eux réservé dans l’élan de la réconciliation nationale ne les enchante pas. Dans cette démarche, je m’inscris toujours dans une dynamique de la réconciliation nationale car cela est gage d’espoir d’une cohésion sociale plus forte.

Monsieur le Président, je reste disponible pour vous en dire plus sur les détails concernant ce projet de création de sociétés de gardiennages dont la plus-value est également à reverser dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent. Mieux, pour d’autres propositions entrant en ligne de compte du dénouement heureux des dossiers des radiés, je pourrais vous en faire.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

Lébouré Crépin ZANZE,

Agent de sécurité-Communicateu
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