Les experts de la CEDEAO ont entamé jeudi, des échanges pour la validation d’une étude de la nouvelle politique énergétique, de la commission, afin de mieux répondre aux évolutions dudit secteur et aux exigences des populations de l’espace Ouest africain.
« Les travaux qui vont nous réunir pendant six jours (21 au 26 octobre 2021) à Ouagadougou sont d’une grande importance pour la commission de la CEDEAO et font partie des chantiers phares du moment », a affirmé jeudi le Commissaire Energie et mine de la CEDEAO, Sédiko Douka.
De son avis, le rapport analytique de l’étude portant sur la nouvelle politique énergétique de la CEDEAO, soumis à l’appréciation des experts, va permettre à ses pays membres de mieux répondre aux évolutions du secteur et aux nouvelles exigences nationales, régionales et internationales.
M. Douka s’exprimait jeudi à Ouagadougou, à la cérémonie d’ouverture des travaux de validation d’une étude sur la nouvelle politique énergétique de la CEDEAO.
Le commissaire de l’espace Ouest africain a précisé que ces assises sur l’actualisation de la politique énergétique et l’élaboration du code régional d’électricité de la CEDEAO consistent à créer un environnement favorable et à promouvoir les investissements privés.
A l’en croire, depuis l’élaboration de la politique énergétique en 1982, certains problèmes ne sont plus d’actualité et il est urgent de l’actualiser par de nouvelles stratégies pour faire face aux besoins des populations.
Sédiko Douka a soutenu qu’il s’agira au cours des échanges, d’une part d’analyser et valider le rapport de l’étude et d’autre part de collecter les données, de diagnostiquer et de définir le code régional d’électricité de la CEDEAO.
« Il s’agit pour nous de réfléchir sur tout ce qui a trait à la production, au transport, à l’importation, à l’exportation, au transit, à la distribution et à la commercialisation de l’énergie électrique », a-t-il indiqué.
Il a expliqué que la rencontre sera mise à profit pour recueillir entre autres, les observations et commentaires sur la situation énergétique actuelle de l’institution régionale, les perspectives à l’horizon 2050 ainsi que les contraintes du secteur.
Le commissaire de l’institution régionale s’est réjoui également du soutien de l’Union européenne et de l’UEMOA, à travers le Programme indicatif régional du 11e Fonds européen de développement (FED) intitulé « Amélioration de la gouvernance du secteur de l’énergie en Afrique de l’Ouest ».
Le directeur de cabinet du ministère de l’’Energie, des mines et carrières, Idrissa Konditamdé a souligné que du 21 au 26 octobre 2021, la ville de Ouagadougou sera l’épicentre de la problématique énergétique de la région ouest africaine.
Pour lui, des débats enrichissants seront menés sur la politique énergétique et les dispositifs règlementaires des membres de la CEDEAO afin qu’ils respectent leurs engagements à l’horizon 2030.
M. Konditamdé a signalé qu’il s’agit des engagements nationaux et internationaux sur l’accès des populations à l’énergie moderne et efficace.
Le directeur de cabinet du département en charge de l’Energie a traduit la satisfaction du gouvernement burkinabè, à la commission de la CEDEAO qui travaille sans relâche dans les différents domaines relevant de l’intégration économique.
Idrissa Konditamdé a rappelé que le nouveau référentiel de développement accorde une priorité à l’accès de l’énergie à moindre coût et à la promotion des énergies recouvrables au Burkina.
Il a noté que le pays veut porter le taux de couverture électrique national de 41,83% en 2020 à 56% en 2025, celui de l’électrification rurale de 25% en 2020 à 50% en 2025 et de 45,2% pour la population ayant accès à l’électricité en 2020 à 75% en 2025.
« Le Burkina veut réduire le coût du kilowattheure haute tension de 75F CFA en 2020 à 50 FCA en 2025 », a-t-il conclu.