Un projet financé par l’Union européenne (UE) européenne, à hauteur de 6 milliards 500 millions de francs CFA, en vue de l’amélioration de la qualité de l’Education dans les pays membres du G5 Sahel, a été lancé ce jeudi.
Le projet ‘‘Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel’’ est un projet entièrement financé par l’Union européenne (UE), à hauteur de 6 milliards 500 millions de francs CFA, dédié au renforcement des qualifications, de la politique et de la gestion des enseignants afin d’améliorer les résultats d’apprentissage des enfants des pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
«Les pays du G5 Sahel ont des défis multiples communs, entre autres, le défi sécuritaire et celui de la radicalisation des jeunes. Et nous croyons que l’éducation joue un rôle important dans chacun de ses pays. D’où ce projet qui en plus de pouvoir améliorer significativement le niveau de l’enseignement et de l’apprentissage, est une bonne contribution pour lutter contre la radicalisation des jeunes», a dit l’ambassadeur de la délégation de l’UE au Burkina Faso, Wolfram Vetter.
Le chef de la délégation de l’UE s’exprimait à l’occasion du lancement officiel du projet ‘‘Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel’’ au Burkina Faso, le jeudi 14 octobre.
Ledit projet s’articule autour de deux volets que sont, l’amélioration de la gouvernance et de la gestion des enseignants, et le renforcement de la formation initiale et continue des enseignants, selon le directeur du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest-Sahel (structure en charge de la mise en œuvre du projet), Dimitri Sanga.
«On ne peut pas avoir un enseignement de qualité si on n’a pas des enseignants qualité pour se faire il faut une bonne formation initiale pour certains et une formation continue pour d’autres et aussi de bonnes conditions qui permettent à l’enseignant d’utiliser à bon escient ce qu’il a appris», a-t-il soutenu.
Pour M. Sanga, ce projet vient renforcer l’existant et le ramener à un niveau plus élevé. Ainsi, il a affirmé, que les trois années de mise en œuvre de ce projet sont suffisantes pour insuffler ce ‘’nouveau dynamisme’’ au secteur éducatif dans le G5 Sahel.
Le ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro, a apprécié ce programme qui selon lui vient à point nommé dans le sens qu’il intervient au moment où le Burkina Faso a entamé des reformes pour améliorer son système éducatif.
«Ce projet permettra également d’harmoniser le recrutement des enseignants dans notre espace et aussi de faire des propositions d’actions innovantes qui vont prendre en compte toutes les questions inhérentes au développement du milieu éducatif», a dit M. Ouaro.
Le projet ‘‘Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel’’ a débuté en janvier 2021 pour une durée de 45 mois et vise à atteindre l’Objectif de développement durable 4 (ODD4): « d’ici à 2030, accroitre le nombre d’enseignants qualifiés notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation des enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires en développement».