L’heure du procès a enfin sonné. Plus de trois décennies après l’assassinat du président burkinabè, le 15 octobre 1987, les audiences ont démarré devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Revivez cette première journée grâce aux envoyés spéciaux de « Jeune Afrique ».
15h33 – Les audiences suspendues jusqu’au 25 octobre
Le président du tribunal, le juge Urbain Méda, a annoncé que les audiences reprendront le 25 octobre à 9h.
Les défenseurs des accusés réclamaient un délai plus long, d’un mois, afin que les avocats commis d’office puissent prendre connaissance du dossier. Le magistrat a estimé que quinze jours étaient suffisants, comme l’avait plaidé le procureur.
Par ailleurs, le tribunal a décidé de rejeter les demandes formulées par les avocats des parties civiles, qui souhaitaient que le procès soit filmé.
13h45 – Plusieurs semaines de procès
Alors que l’audience est suspendue depuis près de deux heures, nous allons clôturer ce live.
À retenir :
· Le procès s’est ouvert peu après 9 h dans la salle des Banquets de Ouaga 2000. Un dispositif exceptionnel a été mis en place. Environ 150 personnes assistaient à cette première audience, en grande majorité des journalistes, mais aussi des membres des familles de Thomas Sankara et des douze autres victimes de la tuerie du 15 octobre 1987 au Conseil de l’Entente.
· Douze hommes étaient dans le box des accusés, mais deux manquaient à l’appel : Blaise Compaoré, accusé d’être le commanditaire du crime, qui est en exil à Abidjan depuis 2014, et Hyacinthe Kafando, soupçonné d’avoir été à la tête du commando. Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, sera donc particulièrement scruté.
· Mariam Sankara, la veuve de l’ancien président, a fait le déplacement depuis Montpellier, où elle réside. Elle a regretté l’absence du principal accusé, Blaise Compaoré.
· Attendue depuis 34 ans par les familles des victimes, cette première journée d’audience était essentiellement consacrée au règlement de questions formelles. Les audiences doivent durer plusieurs semaines.
12h45 – Absence de Compaoré : « Un vrai homme viendrait s’expliquer »
Mariam Sankara a fait quelques déclarations sur l’absence du principal accusé, l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, à ce procès : « Blaise Compaoré a fui et ne veut pas rentrer [au Burkina Faso] pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Un vrai homme viendrait s’expliquer », a dénoncé la veuve de Thomas Sankara.
Blaise Compaoré, 70 ans, est en exil en Côte d’Ivoire depuis qu’il a été renversé par un soulèvement populaire en 2014. Selon son avocat, Pierre-Olivier Sur, il refuse de répondre à cette cour car il s’agit d’un « procès politique ».... suite de l'article sur Jeune Afrique