A l’issue de la VIIIe édition du forum national des jeunes, des participants ont salué l’initiative de la rencontre et plaidé pour la prise en compte des recommandations.
Abdoul Aziz Kafando, responsable de l’association ‘’Leadership jeune pour la paix et le développement en Afrique’’ (LEJEPAD) : « Avec la jeunesse, la réconciliation est possible si nous savons utiliser de bons leviers ». « Ce forum a été très riche au regard du thème. Il a permis aux jeunes de s’interroger, pour voir comment ils pourront apporter leurs contributions pour résoudre les problèmes auxquels notre pays est confronté. Avec la jeunesse, la réconciliation est possible, si nous savons utiliser de bons leviers, en ayant des règles et des principes assez viables, qui permettent de dialoguer. Elle peut agir efficacement avec des méthodes pacifiques, en faisant la promotion du dialogue, afin de bâtir ensemble le Burkina Faso».
Malbila Yero, président du Réseau d’anciens volontaires internationaux de réciprocité, d’échanges et de solidarité au Burkina Faso (RAVIRES-BF) : «La réconciliation est possible sans la politique » « Au regard du thème, les jeunes ont donné leur avis sur la réconciliation, parce que cette question de la réconciliation ne se limite pas au niveau politique. Ce n’est pas aux autorités seules de prendre à bras- le- corps la démarche. La jeunesse est consciente et elle doit agir positivement au quotidien pour la réconciliation. Vu les conclusions des travaux, nous pensons que la réconciliation est toujours possible à travers les jeunes. Ils doivent exclure la politique et les intérêts individuels, en prenant l’exemple sur comment se pardonnaient et se réconciliaient nos ancêtres à l’époque ».
Enok Madi Nana, leader d’association : « Les autorités prendront en compte les voix des jeunes, pour que la paix revienne au Faso » « Nous rendons grâce à Dieu pour ce forum, car les débats ont été très riches et menés à cœur ouvert. A l’issue de ce forum, les jeunes sont dorénavant bien outillés sur la notion de réconciliation au Burkina Faso. Ils ont tous reconnu l’importance de la réconciliation et ils pourront partager les informations reçues sur ce concept de retour dans leurs régions ».
Léa Kombasseré de l’association Pengd-wendé de Villy : « Mettre l’accent sur la construction des établissements techniques » « Nous avons apprécié cette rencontre qui nous a été très bénéfique, avec les communications des différents ministres. Ce forum a placé la jeunesse au cœur de la réconciliation certes, mais il faut reconnaître que dans le chômage, on ne peut parler de réconciliation. Il faut que les autorités mettent l’accent sur la construction des établissements d’enseignement technique».
Job Zoundi, président CPJ/Passoré : « La jeunesse a sa part de responsabilité dans tous les secteurs de développement » « Nous pensons que la jeunesse est indispensable dans le processus de réconciliation, au regard de la crise sécuritaire que traverse notre pays. La jeunesse a sa part de responsabilité dans tous les secteurs de développement et elle doit être beaucoup sensibilisée pour relever ce défi. A travers un dialogue franc, nous pouvons changer la mentalité de ceux qui nous attaquent».
Soaliho Camara, président CPJ/Banwa : « Avoir un emploi n’est pas facteur de réconciliation » « Le contenu des thèmes évoqués est d’actualité. Aujourd’hui, la réconciliation est le poumon de tous les débats, que ce soit sur le plan national ou international. Notre jeunesse doit être soudée».
Alida Laure Sia du CPJ/Sourou : « Il faut que les jeunes eux-mêmes se réconcilient avant de parler de réconciliation » «Nous pensons que pour un développement durable au Burkina Faso, il faut forcément impliquer les jeunes. Mais qu’ils se réconcilient avec eux-mêmes d’abord avant la réconciliation nationale. Il faut également qu’au sein des communautés, qu’ils puissent avoir de bonnes relations entre eux en organisant des événements pour se donner de bonnes idées sur la réconciliation.
Louis Tiendrébeogo du Conseil national de la jeunesse catholique : « Vu qu’il y a des conflits dans notre pays, la réconciliation est nécessaire » « Le thème est appréciable. Parler de la réconciliation dans notre pays actuellement est très important. La jeunesse est le moteur et l’avenir du pays. Nous pensons que beaucoup de nos frères ont été recrutés par des terroristes qui nous attaquent. La seule raison qui explique cette gangrène, est le chômage et le gouvernement doit vite revoir la copie, en leur créant des emplois. Ils ont des idées de projets mais ils n’ont pas accès aux financements ».
Valérie Bamouni, étudiante en licence professionnelle, GRH : « Nous n’avons pas été satisfaits des réponses à nos préoccupations » « Nous pensons que le thème choisi ne correspond pas aux préoccupations actuelles de la jeunesse. Nous avons besoin des financements pour nos projets. Il faudra que le gouvernement se penche sérieusement sur la question du chômage des jeunes. Dans le chômage, la pauvreté et la faim, il ne peut pas y avoir une réelle réconciliation. Il faudra que la jeunesse qui s’exprime soit capable de montrer aussi aux hommes politiques, qu’elle est capable de donner le meilleur d’elle-même ».