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Coordination nationale de lutte contre le terrorisme : le gouvernement annonce une réorganisation

Publié le jeudi 7 octobre 2021  |  Sidwaya
Ousséni
© Autre presse par DR
Ousséni Tamboura
Porte-parole du gouvernement
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L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu le mercredi 6 octobre 2021 à Kosyam sous le magistère du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. La stratégie nationale de lutte contre le terrorisme a été, entre autres, l’une des préoccupations de l’Exécutif burkinabè.

Le gouvernement a identifié des orientations straté-giques pour mieux lutter contre le terrorisme au Burkina Faso. C’est l’une des décisions prises hier mercredi 6 octobre 2021 par l’Exécutif burkinabè au cours de l’hebdomadaire conseil des ministres. Le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura a indiqué à cet effet qu’un rapport relatif à la mise en œuvre des grandes options de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme a été adopté. Pour le ministre délégué à la Défense nationale et des Anciens Combattants, le Colonel-major Aimé Barthélemy Simporé, le rapport propose un certain nombre d’impératifs à satisfaire « au plus vite » et des mesures concrètes à prendre. Parmi lesquelles, le ministre a cité la nécessité de réorganiser la coordination nationale de lutte contre le terrorisme en faisant en sorte qu’elle ait une articulation globale du niveau stratégique jusqu’au plus bas échelon au niveau des régions. « Cette réorganisation va permettre de prendre en charge l’ensemble des dimensions holistiques de la lutte selon les dix axes stratégiques définis dans la stratégie » a précisé le ministre en charge de la défense nationale. Pour lui, l’essentiel est que l’ensemble de la nation se remobilise dans un sursaut patriotique pour affronter le péril terroriste, a-t-il justifié.

Il est difficile de vaincre ce type de menace si la nation est divisée. Le Colonel Simporé a par ailleurs invité les soldats sur le terrain à ne point douter et à rester combatifs. « Le gouvernement prend des décisions fortes à l’heure actuelle pour renforcer notre capacité à lutter farouchement contre l’ennemi » a-t-il rassuré. Le gouvernement a également adopté la Politique de sécurité nationale (PSN) conformément à l’une des recommandations du forum national sur la sécurité tenu en 2017. De l’avis du ministre de la Sécurité, Maxime Koné, le document a été élaboré dans un processus participatif et définit l’ensemble des orientations et dispositions mises en œuvre en vue d’assurer la promotion et la défense des intérêts fondamentaux de la nation. « Il y a eu un changement de paradigme dans l’approche de la sécurité dans notre pays. Nous avons opté pour une approche holistique avec l’introduction d’un certain nombre de notions pour parler de sécurité humaine » a confié le ministre de la Sécurité. L’autre dimension, a-t-il expliqué, est la corrélation entre sécurité et développement, c’est-à-dire que le développement devient l’autre nom de la sécurité, a-t-il dit.

Les innovations du décret
A l’écouter, les questions de santé, d’environnement et de gouvernance constituent aussi des questions de sécurité. Outre les questions de défense et sécurité, le conseil des ministres a adopté un rapport portant création, composition, attribution, organisation et fonctionnement d’un Centre national pour la coordination d’un mécanisme d’alerte précoce et de réponse. Ce dispositif, selon le porte-parole du gouvernement a été créé par un décret en juillet 2016 et a été officiellement inauguré en février 2018 avec pour mandat de coordonner le suivi du mécanisme de réponse du gouvernement et de la société civile pour faire face aux questions liées à la paix et à la sécurité humaine.

L’Exécutif burkinabè a aussi adopté un décret portant création, composition, attribution, organisation et fonctionnement du Conseil d’orientation stratégique de l’initiative présidentielle, « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour ». Les conclusions du dialogue politique tenu les 27 et 28 septembre derniers ont également été abordées par le gouvernement. Il a félicité les parties prenantes, majorité et opposition et le président du Faso pour son esprit d’ouverture en faveur de ce dialogue. « Le gouvernement a noté de très bonnes conclusions. Il s’agit de 12 points consensuels, 1 point non consensuel et 4 points à approfondir dans les mois à venir » s’est réjoui M. Tamboura. Le conseil a, en outre, adopté un rapport relatif à la révision exceptionnelle du fichier électoral à compter du 14 novembre 2021 jusqu’au 31 janvier 2022.Le conseil a par ailleurs adopté un décret portant organisation de l’examen du Baccalauréat.

Ce décret a précisé Ousséni Tamboura, vise à compléter deux précédents décrets consacrant l’organisation du BAC par le ministère en charge de l’éducation et apporte des correctifs indispensables pour l’organisation de l’examen. Il s’agit, entre autres, de l’affirmation du principe que le BAC est le diplôme qui sanctionne la fin des études de l’enseignement secondaire et donne accès à l’enseignement supérieur et à la vie professionnelle. L’ouverture de la session de remplacement à toutes les séries du BAC, la présidence du Jury par des enseignants-chercheurs, des professeurs agrégés de l’enseignement secondaire, des professeurs certifiés des lycées et collèges et le choix des correcteurs, des examinateurs parmi les professeurs agrégés tenant ou ayant tenu les classes de Terminales et les classes de 2e année du BAC professionnel sont, entre autres, les innovations de ce décret.

Abdoulaye BALBONE
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